Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Une volonté de nouveauté. Voilà un film pensé pour ceux qui saturent des histoires de super-héros qu’on nous sert jusqu’à usure complète du cerveau.

« The creator » a donc prétention de présenter une histoire originale autour d’un sujet ô combien d’actualité qui est l’intelligence artificielle. Durant plus de 2 heures (que l’on ne voit pas passer), nous voilà plongés au cœur d’une aventure solidifiée par un scénario plutôt bien ficelé même si, bien sûr, il rappelle parfois quelques autres classiques du genre comme « Blade Runner » ou « Le 5e élément » qui abordaient déjà ce thème d’êtres artificielles aux capacités supérieures à celles des humains, sans s’élever au même niveau toutefois ces deux prestigieux modèles, surtout le film de Ridley Scott de toutes façons indépassable. 

C’est, cependant, visuellement puissant et c’est clairement un film construit pour le ciné. A ce niveau là, c’est indéniablement réussi. La mise en scène de Gareth Edwards, réalisateur du seul épisode post des deux trilogies « Star Wars » de Lucas digne de ce nom, est bougrement efficace et rythmé à tambour battant.

Ça pêche un peu du côté de son acteur principal John David Washington. On ne va pas se mentir : l’acteur, en tout cas dans ces films à grand spectacle, est à des années lumières de dégager le charisme d’un Harrison Ford ou d’un Bruce Willis (on ne mêlera pas son illustre père à ce point de vue). Et c’est bien là le gros bémol d’un film qui n’a donc pas en vedette un acteur à la « cool attitude » avec sourire au coin. Forcément, sans parler de plaisir gâché, ça atténue la satisfaction générale mais ça n’empêche pas d’apprécier l’ensemble malgré tout.