« Toni en famille »
C’est déjà le troisième film réalisé par le très jeune Nathan Ambrosioni, 24 ans (!). Le presqu’ado, de surcroît, ne s’attaque pas vraiment à des sujets de sa génération en abordant, ici, le sujet de la reconversion d’une femme quadra qui a, jusqu’alors, consacré toute sa vie à ses cinq (re « ! ») gamins.
C’est Camille Cottin qui a accepté de relever ce défi en mettant toute son énergie dans ce personnage, haut en couleurs, qui se doit d’avoir la patate face à toutes les situations que lui impose la vie.
Et le moindre que l’on puisse dire est que l’on sent bien que le cinéaste, unique scénariste de son film, fourmille d’idées. Trop ? Peut-être. A vouloir mettre cinq ados dans les pattes de son héroïne, il s’est challengé de créer autant d’histoires autour. Mais, sur un format relativement court, certaines d’entre elles semblent démarrer mais sans se terminer (quid par exemple de la fille qui se teint les cheveux en bleu ?). Il eut peut être mieux valu imaginer une progéniture moins dense pour créer des histoires plus approfondies autour.
De même, le cinéaste a t’il imaginé des personnages ultra caricaturaux, en témoigne l’ado gay outrageusement efféminée. De même, l’absence du père, jamais évoquée par les enfants, est totalement ignorée dans le film à l’exception d’une malheureuse scène de quelques secondes qui semble être présente uniquement pour nous indiquer ce qu’il est devenu (et encore…).
Évidement, ces apparentes erreurs d’appréciation sont le fait d’arme d’un très jeune cinéaste qui a voulu suivre la tendance actuelle en signant un film (trop) féministe dont la trame est finalement sans surprises mais qui se laisse malgré tout regarder avec plaisir grâce à la jovialité collective de l’ensemble des interprètes de cette jolie petite famille.
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