"True Grit"
A l'ouest il y a du nouveau ! Le western ne pouvait que convenir à l'univers des Coen quand on pense qu'un film comme "no country for old men" avait déjà des allures de western moderne.
Et quitte à faire les choses bien, ils s'attaquent au remake d' un western qui avait pour héros le "Dieu" du genre, John Wayne himself.
"True Grit"(sorti en France sous le titre de "100 dollars pour un shérif") l'original date de 1969. John Wayne avait déjà tourné ses plus grands films et celui ci, sans démériter,n'avait pas la puissance d' un "Rio Bravo" ou d' une "prisonnière du désert". Mais il valait le coup d' œil (c'est le cas de le dire) pour l'interprétation inédite de Wayne. Sans doute enviait-il les interpretations de Dean Martin et Robert Mitchum qui furent des héros déchus à ses côtés respectivement dans "Rio Bravo" et "El Dorado" ?Toujours est-il que loin de ses héros beaux sans peur et sans reproche, il était dans ce film borgne, alcoolique et appâté par le moindre gain même venant d' une fillette ! L'academie des Oscars ne s'y trompa pas en donnant à Wayne l'unique Oscar de sa carrière (ce qui ne fut pas le cas de Dean Martin et Robert Mitchum qui ne reçurent jamais la prestigieuse statuette)
C'est l'une des grandes différence qu'il y a entre le remake (pardon il faut parler de nouvelle adaptation du roman, ça fait plus distingué) et son modèle (enfin premiere adaptation). Le premier film était principalement axé sur Wayne et sa perf. Les Coen privilégient l'histoire. Pour preuve, Wayne était la seule vedette de son film (où l'on apercevait seulement de petits jeunes nommés Dennis Hopper et Robert Duvall dans des petits rôles) tandis qu'ici l'excellent Jeff Bridges partage la vedette avec Matt Damon et Josh Brolin.
Cela n'enlève en rien la performance de Jeff Bridges qui aurait lui même gagné l'Oscar s'il ne l'avait pas déjà eu l'an dernier. L'univers des Coen lui sied bien (rappelez vous le fabuleux "big lebowski") et l'acteur nous rappelle une fois de plus qu'il est un acteur génial.
Rien à dire sur ses partenaires qui sont moins dans la performance mais jamais dominés par le héros du film.
On soulignera quand même la révélation du film, Haylee Steinfeld, qui est finalement, par le poids du rôle, la véritable héroïne du film. Jamais écrasée par ses partenaires, elle fait exister son personnage de la même manière que le faisait Natalie Portman dans "Léon". On peut aisément imaginer que l'on va reparler d' elle bientôt et, pourquoi pas, lui prédire une carrière aussi riche que son illustre ainée.
Oui vraiment l'ouest sauvage est de retour. Et l'énorme succès du film peut laisser augurer l'espoir de voir prochainement débarquer de nouveaux westerns sur nos écrans. Messieurs Costner et Eastwood, on espère que vous participerez à ce grand retour !
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