"Un amour de jeunesse"
Un film venu d' ailleurs. Qu'on se le dise : quand on sort d'"un amour de jeunesse", on croirait avoir assisté à un vieux film des années 70 qu'un fan du cinéma de Truffaut aurait réalisé. La référence au réalisateur s'accroît avec son héros dont le phrasé rappelle celui de Jean-Pierre Léaud l'Antoine Doinel
du maître de la nouvelle vague. Seulement voilà : près de 40 ans se sont écoulés depuis. Et avouons le Sebastien Urzendowski a très vite fait de nous irriter l'oreille. De plus la passion supposée de Lola Créton (au demeurant excellente) passe assez mal à l'écran. On peine très vite à croire qu'un type si peu intéressant puisse inciter une fille aussi jeune soit elle, à vouloir se suicider.
Fort heureusement le personnage de Sullivan (c'est quoi ce prénom ??) s'en va assez vite permettant au film de décoller quelque peu. Il devient même assez intéressant lors de l'apparition de l'excellent Magne Harvard Brekke. Sitôt qu'il apparaît, il écrase de sa présence tous ses partenaires. Le film prend une toute autre dimension jusqu'au retour de "l'autre" qui vient immédiatement replomber l'ambiance.
Il n'y a pas à dire : Mia Hansen-Løve a oublié que le cinéma d' auteur avait évolué. Que des cinéastes comme Cedric Klapisch avait sérieusement dépoussiéré le cinéma de papa. Et que l'on a envie désormais que les descendants de Jean-Pierre Léaud aient les traits et le dynamisme d' un Romain Duris.
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