Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

On dit de « Un p’tit truc en plus » que son démarrage fait écho à ceux de « Bienvenue chez les Chtis » et « Intouchables ». Trois films qui voient un, voire plusieurs, homme entrer en contact vers une population, ou une personne dont il ne connaît pas l’environnement : les Chtis chez Dany Boon, le milieu du handicap moteur chez les Toledano / Najache et, ici, des adultes en situation de handicap.

Artus, qui crié régulièrement haut et fort qu’il faut savoir rire de tout, même durant cette insupportable période de politiquement correct, s’empare pourtant d’un sujet qui peut être facilement cassé gueule à partir du moment où, mal écrit, la comédie peut laisser penser qu’on se moque d’eux.

Artus signe un film assez intelligent sur le sujet pour que l’on constate que l’on rit AVEC eux et non SUR eux. Cela fait toute la différence d’autant que les protagonistes partenaires de l’acteur / réalisateur ont tous des rôles bien construits, drôles et touchants pour donner du corps à l’ensemble.

Avec ses répliques coups de poings, ses situations touchantes et, surtout, son tonus d’ensemble, Artus signe un film qui donne du baume au cœur.

Auprès des impeccables Clovis Cornillac, Alice Belaïdi, Marc Riso et Céline Groussard, c’est toute une bande de jeunes comédiens qui ont su donner toute leur générosité, leur gentillesse au service d’un film fait avec une vraie sincérité.

On pourra toujours titiller sur un scénario qui aurait mérité plus d’épaisseur mais cela devient presque un détail comparé au plaisir d’ensemble procuré. Applaudissements à la fin de la projection alors que ce n’était pas une avant-première… une rareté pour un film qui va vite atteindre une certaine popularité. Méritée.