Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Une fille facile »

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L’intérêt premier suscité par ce film c’est d’abord, c’est surtout même, la présence de Zahia Dehar, dont la célébrité s’est acquise bien loin des caméras de cinéma et dont il ne fait aucun doute qu’elle soit ici pour attirer le maximum de monde. Une affiche et une bande-annonce sexy auxquels s’ajoutent un prix à Cannes ont fini par donner une énorme envie de découvrir le film.

 

A l’arrivée ? Un film aux allures de grosse carte postale d’une heure et demie qui nous permet de profiter du soleil estival une dernière fois avant la rentrée. Côté paysages il n’y a rien à redire : c’est superbe, les décors sont magnifiés par la caméra et cela nous met dans un état de zenitude complet.

 

Ça pêche un peu plus quant à l’histoire. Euh quelle histoire en fait ? Rebecca Ziotiwski nous sert un film au scénario quasiment inexistant et c’est bien là le problème majeur ici : il ne se passe absolument rien durant une heure trente. Comprenez qu’ici, sur ce blog, nous n’avons aucune animosité vis à vis d’un film lent, nous avons adoré le récent « Mektoub my love » sur une thématique proche, mais on est en droit d’attendre un peu d’intérêt, une parcelle d’histoire. Or ici, c’est quoi ? C’est Zahia prend un bain, Zahia fait l’amour, Zahia discute sur la plage et tout cela en étant à poil, ou presque, de manière continue. C’est sûr qu’elle n’est pas désagréable à regarder. Mais contempler sa nudité 1h30 durant suffit-il à nous remplir de bonheur ? Non bien sûr.

 

Et puis c’est bien Zahia elle même qui est l’autre souci ici : avec son jeu d’actrice façon Brigitte Bardot, l’apprentie comédienne nous livre une prestation d’un autre temps qui ne colle absolument pas avec notre époque tant et si bien que ce décalage n’a de cesse d’être gênant. 

 

Et il y a l’ultime accroc :  forcément on pense a ces films estivaux qui nous ont fait aimé leur actrice principale : on se rappelle à notre bon souvenir Romy Schneider dans « La piscine » ou Isabelle Adjani dans « L’été meurtrier » et là le bas blesse : Zahia ne fait pas du tout le poids et il est actuellement difficile de prédire à la comédienne une carrière vers les sommets. Le choix de la mettre en avant est d’autant plus regrettable que sa jeune partenaire Mina Farid est parfaite et il peut paraître dommage de la négliger au gré des promos et publicités engendrés par le film.

 

 



03/09/2019
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