Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Comme il l’avait fait pour le très encensé « Edmond », Alexis Michalik nous revient sur grand écran avec une nouvelle adaptation théâtrale qu’il a lui même créée.

Ce n’est pas son moindre mérite que d’avoir fait de sa pièce un vrai film et non une adaptation. Il n’y pas plus dur que d’adapter une pièce de théâtre. Bien souvent, les films qui en découlent donnent l’impression d’être du théâtre filmé avec même, à la clé, le jeu ultra marqué des acteurs qui se marie mal avec le cinéma.

Michalik n’a donc pas voulu tomber dans le panneau en proposant un vrai film. Entendez par là qu’ « Une histoire d’amour » ne cherche pas à exploiter un seul cadre géographique mais s’étend dans divers endroits. C’est là la première intelligence d’un film, d’une histoire qui réinventent la trame de base créée sur scène.

L’autre grand intérêt du film est de nous embarquer dans plusieurs histoires qui se juxtaposent les unes aux autres donnant plusieurs possibilités d’association au titre. Car « Une histoire d’amour » n’en est pas vraiment qu’une. Le film eut pu être titré au pluriel mais le cinéaste propose, sans doute, aux spectateurs de choisir la leur : les deux héroïnes ? Le frère et la sœur ? La mère et sa fille ? L’oncle et sa nièce ? Ces histoires se succèdent ou s’entremêlent de manière intelligente en jonglant avec humour et émotion.

Le film fonctionne brillamment grâce à son quatuor vedette qui donne toute sa force au film. Outre Alexis Michalik, qui s’est octroyé le rôle de l’oncle, on y découvre les merveilleuses Juliette Delacroix, Marica Soyer et Leontine d’Oncieu qui embellissent le film de par leur talent et leurs émotions.

Voilà un bien joli film qui débarque sans crier gare mais qui s’avère d’une redoutable efficacité.