Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Accusant le coup d'une sévère baisse qualitative de l'ensemble de ses productions récentes (hormis le dernier "Indiana Jones" que nous continuons à soutenir ici), Disney pouvait, jusqu'alors, au moins compter sur ses films d'animation qui semblaient échapper à ce tsunami artistique. Le récent "Elementaire" en était d'alleurs la meilleure preuve.

Lorgnant sur "La reine des neiges", la plus grande réussite des studios Disney de ces 20 dernières années (d'un point de vue business s'entend), "Wish" n'avait, à priori, aucune chance de se rater. A priori...

Les premières images ne laissent rien augurer de négatif : un livre de conte qui s'ouvre "comme à la belle époque", pas lieu de s'inquiéter. Quand le film prend son envol, les soucis commencent. En partant sur une idée de scénario peu enclin à bifurquer sur une dramaturgie à toutes épreuves, les créateurs du mythique "Reine des neige" tentent de façon trop visible à remaker leur oeuvre majeure sans jamais en retrouver la saveur.

Cette mauvaise imitation est ultra irritante et énervante. Entre une héroïne tête à claque, son chevreau, Olaf du pauvre, et ses amis, aucun ne dégage un quelconque charisme qui saurait nous les rendre sympathique. Les situations s'enchainent entre deux chansons, sitôt entendues sitôt oubliées, sur un faux rythme qui cache une molesse d'ensemble assez rarement vue dans ce genre de film où l'humour, par ailleurs, tombe à plat systématiquement (pas un seul rire entendu dans la salle durant les éprouvantes 1h30 du film).

De toutes façons, bonne ou mauvaise critique, le film est voué à être un carton planétaire, on ne saurait en être désolé tant, sur ce blog, nous sommes heureux de voir les salles pleines. On préférerait, néanmoins, qu'elle le soient avec des films qualitativement meilleurs plutôt qu'avec des navets comme celui-ci.