"Wonder Wheel"
Ses 80 ans passés n'empêchent pas Woody Allen de tenir une cadence de tournage assez étourdissante d'environ un film par an. Et le cinéaste a beau être considéré depuis bien longtemps comme l'un des plus grands réalisateurs de tous les temps, il a ses faiblesses comme tout à chacun et il serait hypocrite d'encenser bêtement chacune de ses œuvres.
Comment d'ailleurs élaborer une critique élogieuse à l'égard de son dernier pamphlet en date qui ne laissera certainement pas une trace indélébile dans la filmo de l'auteur de "Manhattan" ?
L'histoire n'est pas la plus réussie de celles qu'il nous a conté. Elle est d'autant moins palpitante qu'elle est par plusieurs fois soporifique. Surtout Allen veut rendre hommage au théâtre et demande à ses acteurs de jouer comme sur scène certaines de leurs répliques. Comment le cinéaste peut il ignorer que le théâtre filmé donne lieu quasiment chaque fois à un raté monumental où le spectateur ne voit à l'arrivée que des acteurs en mode surjeu ? Cela passe terriblement mal à l'écran et c'en est désolant que de voir les excellents Kate Winslet et le revenant James Belushi s'embourber dans des scènes à rallonge qui se montrent répétitives. Justin Timberlake n'est pas mieux loti dans la peau d'un poète et énerve quand il s'adresse directement aux spectateurs.
En plus, et mauvaise cerise sur le gâteau, la fin s'avère ultra prévisible dès le milieu du film, fait assez rare de la part d'un cinéaste qui a toujours su nous surprendre dans ses chutes finales.
Bien sûr il reste un cadre plaisant et rarissime, un parc d'attraction dans les années 50, des prises de vues magnifiques, des jeux de lumière splendides ajoutés à des mouvements de caméra particulièrement inspirés mais cela reste un bilan bien maigre de la part d'un légendaire cinéaste.
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