Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Ad Astra »

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Avec des critiques dithyrambiques à son égard. « Ad Astra» était devenu en un rien de temps l’un des films les plus attendus de la rentrée. L’évidence semblait de mise : le nouveau James Gray s’apprêtait à devenir un classique au même titre qu’un « 2001 l’odyssée de l’espace ». La douche finale n’en est que plus froide...

 

Comprenez bien que l’on a conscience ici que certains films peuvent recevoir les meilleures éloges du monde et, quand bien même n’aimons nous pas le film, nous comprenons que l’œuvre puisse plaire à d’autres. L’exercice est dur à faire avec ce film tant il parait vide de tout : « Ad Astra» c’est d’abord un scénario qui manque de clarté dès la mise en place d’une pseudo intrigue dont la soi-disante dramaturgie qui pourrait en découler nous touche pas le moins du monde. 

 

Ensuite, on se demande si c’est Brad Pitt, acteur et producteur du film, qui a soufflé à James Gray sa pleine satisfaction de son expérience  de « Tree of Life », palme d’or à Cannes, toujours est-il que voilà que le réalisateur de « The yards » se prend pour Terence Mallick, dans le pire sens du terme, et nous octroie d’une voix off soporifique dans de longues séquences bénéficiaires qui risquent d’endormir lentement mais sûrement les spectateurs...

 

On soupçonne la 20th century Fox d’avoir demandé à Gray d’incruster dans son « histoire » quelques scènes d’action afin de sortir du coma les spectateurs. On a donc droit à des séquences sorties de nulle part qui débarquent ici comme un cheveu dans la soupe. Ces pseudos scènes de réveil n’ont aucun lien avec ce qui vient de se passer ni même avec ce qui va se dérouler. Pire même, certaines atteignent un summum de ridicule comme cette attaque improbable de singe de laboratoire (!!??) dont on se demande ce qu’elle vient faire là ou encore une grotesque entrée impromptue à bord d’une fusée en plein décollage dont le ridicule flirte avec le nanar tendance « Fortress 2 »...

 

Le film n’est pas aidé non plus par une énième interprétation mono-expressive de Tommy Lee Jones ou par les apparitions trop furtives de Liv Tyler reléguée ici au rang de faire valoir. 

 

Heureusement il y a Brad Pitt. L’acteur / producteur déploie tout le talent qui est le sien et sauve (un peu) le film du désastre complet. Gray peut se rassurer d’avoir la star pour assurer un minimum d’entrées à ce ratage complet dont on aimerait encenser à la rigueur la beauté esthétique mais celle-ci a tellement été vue et revue par ailleurs qu’elle se banalise à outrance ici.

 

On aime suffisamment James Gray ici pour savoir que ce film n’est qu’un faux pas dans une filmo déjà énorme et on ne doute pas un instant que le prochain sera magnifique. 

 



23/09/2019
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