« Thunder road »
Le ton du film est donné d’entrée de jeu : un étonnant, détonnant même, plan séquence qui voit la vedette du film sombrer, lors de l’enterrement de sa mère, dans une situation pathétique. De cette scène, on a le choix d’en rire ou d’en être chagriné. Cet état que vous aborderez sera alors le même que vous ressentirez tout au long de ce film singulier.
Un film porté tout du long par son acteur principal lequel est également le réalisateur. Inconnu au bataillon chez nous, l’étonnant Jim Cummings signe une œuvre d’une rare justesse pullulant de bonnes idées exploitées au gré de scènes fort réussies qui accentuent chaque fois la lente descente aux enfers d’un homme qui se met à tout perdre tel un effet boule de neige : femme, enfant, boulot... La question que l’on se pose très vite est de savoir si un revirement est possible pour nous offrir un happy end ou le but est-il d’aller jusqu’au bout de la chute de cet homme ?
Qu’on le trouve pathétique ou drôle, Jim Cummings rend quoiqu’il en soit son personnage extrêmement attachant. Tout comme son entourage d’ailleurs. Car aussi novice soit-il dans la cours des acteurs/réalisateurs, Jim Cummings ne néglige jamais ses partenaires qui ont de vrais rôles à défendre. Sûrement que beaucoup auront un attachement particulier pour Kendal Farr qui joue sa fille et dont les scènes communes sont parmi les meilleures du film.
Avec un tel premier film, primé du grand prix au festival de Deauville, il est sûr que l’on va suivre de très près la carrière de cet étonnant Jim Cummings.
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