"Tomb Raider"
Sur ce blog, on est particulièrement fans du cinéma d'aventures avec un grand "A" que ce soit le dyptique de Fritz Lang "Le tigre du Bengale" et "Le tombeau hindou" ou bien sur les "Indiana Jones" sans oublier "A la poursuite du diamant vert". Alors forcément la bande-annonce de "Tomb Raider" cru 2018 faisait quelque peu saliver. Certes on imaginait pas le film atteindre les hauteurs des films précédemment cités mais il y avait de quoi espérer un bon film sympa.
Ce n'est pas tellement que ces nouvelles aventures de Lara Croft soient une cruelle désillusion mais force est de reconnaître qu'il est bien loin des espoirs attendus. La faute en incombe d'abord un scénario méchamment creux et banal qui flirte même parfois avec certaines incohérences pas tres forcément explicites. Le film veut se revendiquer comme un prequel des aventures de la miss Croft. En réalité, cela se cantonne à de pauvres malheureuses scènes répétitives qui voient le père expliquer à sa fille "je t'aime mais je te quitte" avec un vide émotionnel déconcertant. Devenue adulte, les débuts de vie de Lara Croft sont totalement dépourvus d'intérêt : Lara livre de la bouffe, Lara fait des courses de vélo, Lara va au poste de police... voilà que le réalisateur a déja comblé une demi heure de film sans que l'intrigue de base n'ait vraiment démarré...
Cela décolle vaguement quand l'héroïne s'en va enfin chercher son pere. Si deux ou trois scènes viennent à ce moment susciter l'intérêt, tel un soufflé le tout redescend en pic. On en arrive même à se demander comment il est possible de rater à ce point des séquences qui se veulent fortes en intensité émotionnelle.
Le summum va être atteint dans l'enceinte (interminable) d'un temple où le cinéaste ne va pas se gêner pour pomper en mode limite copié/collé des séquences cultes des trois premiers Indiana Jones.
Le hic c'est que Roar Uthaug n'est pas Spielberg et le réalisateur prend tout ce qu'il fait très au sérieux. Pas une once d'humour dans le film ni même une de ces trouvailles que le génial réalisateur des "Aventiriers de l'arche perdue" savait immiscer dans ses chefs d'œuvre. Seuls ici priment des effets numériques forcément spectaculaire à premiere vue mais qui ne doivent leurs remerciements qu'à des ordinateurs sophistiqués...
Reste malgré tout Alicia Vikander. Ou plutôt Alicia "Whaouh" Vikander. L'actrice porte brillamment le costume de l'aventurière de choc et n'a aucun mal à s'approprier le film et assure sans mal la succession de la Jolie Angelina. Belle à croquer, la suédoise dégage une belle énergie en assurant de surcroît une bonne partie des cascades elle même. Si sa première aventure n'est pas vraiment concluante, elle donne clairement envie de la revoir pour un deuxième essai que l'on espère cette fois transformé.
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