« Aladdin »
L’annonce de la création de cet « Aladdin » avait un peu effrayé pas mal de gens. Pensez donc : son réalisateur, Guy Ritchie, n’a plus fait grand chose de qualité depuis ses premières œuvres et la star du film, Will Smith, commençait à lorgner l’automatique DTV dans des œuvres aux antipodes de celles qui ont fait sa gloire. Et puis zut quoi : toucher au mythique Robin Williams, qui prêta sa voix au génie du dessin animé du même studio Disney, relevait de l’offense irréparable, Will était condamné d’avance, il n’allait pas faire le poids.
Face à un film dont on n’attendait donc pas grand chose, le résultat n’en est que des plus réjouissants. « Aladdin » offre la féerie qu’on lui espérait à travers un spectacle de deux heures (que les enfants ne trouveront pas longues du tout) sans temps mort. Guy Ritchie assure avec panache le cahier des charges qui lui a été incombé : son film est une œuvre d’aventures parsemée d’humour, de shows musicaux des plus euphoriques accompagnés d’effets spéciaux pas lourds comme cela peut être le cas parfois du côté de Hollywood.
Pendant que Marwan Kenzari nous sert un Jafar tout à fait antipathique comme se doit un bon méchant et que la sublime Naomi Scott incarne une princesse juste Whaouh, Will Smith lui assure le spectacle avec tout le talent qu’on lui connaît. L’acteur se fait et nous fait plaisir dans des numéros de danse et de chant des plus endiablés. Et ses fans seront ravis de le revoir en mode « cool attitude » qui fut sa marque de fabrique dès ses débuts dans « Le prince de Bel-Air ». Cependant la conséquence directe de la présence de ces trois piliers de l’histoire est le Aladdin du titre. Il faut bien reconnaître que malgré de beaux efforts, Mena Massoud peine quelque peu à exister pour défendre ce qui est finalement le rôle le plus ingrat de ce film. Pour nous c’est un détail finalement car le plaisir d’ensemble est bien présent et c’est le principal.
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