Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Il y a bien longtemps qu'"Angélique",pour le commun des mortels, n'est plus la série de romans écrite par Anne Golon mais celle cinématographique de Bernard Borderie. A coup de rediffusions télé quasi systématiques à chaque Noël, la saga de cinq films avec Michèle Mercier et Robert Hossein a fait chavirer des millions de coeurs. 

Qu'allait donc pouvoir faire Ariel zeitoun pour revigorer cette saga ? En lui insufflant du sang neuf et en se montrant plus fidèle au roman que ne l'était la série des années 60. L'humour est nettement moins présent voire, pourrait on dire, quasiment absent. Le film se veut sombre, dramatique sans négliger la grande aventure que se veut être l'histoire.

Le film nous renvoie vers un style de cinéma populaire qui s'est hélas raréfié chez nous. On reprend le plaisir que l'on a eu gamin devant ces films de cape et d'épée. Et cela fonctionne toujours aussi bien même si on peut ne pas être convaincu qu'Ariel Zeitoun, peu coutumier du genre, soit l'homme de la situation. On imagine volontiers la plus grande aisance à ce genre de réalisation qu'aurait eu le producteur du film, Luc Besson. Car si Zeitoun se montre efficace dans les scènes de romance, il se montre moins habile dans les séquences d'action.

Et les acteurs dans tout cela ? Il y a du bon et du moins bon. Un Mathieu Kassovitz très mal exploité et un Tomer Sisley efficace. Mais c'est évidemment les deux principaux protagonistes que l'on juge de près. Gerard Lanvin est encore une fois magistral et s'impose avec facilité dans le rôle de Joffrey de Peyrac tandis que Nora Arnezeder joue bien de sa sensualité mais ne va sans doute pas faire oublier l'aura sexuelle que dégageait Michèle Mercier. Cela risque de chagriner les puristes qui vont préférer les œuvres originales. Les autres prendront quand même un plaisir certain devant ce beau film d'aventures sans temps mort qui s'avère être un bon divertissement pour Noël.