Ces personnages célèbres détestés par leurs interprètes
Sean Connery, l'anti 007
Choisi parmi des centaines de candidats, Sean Connery aborde les premiers épisodes avec enthousiasme. Il y a de quoi : Entre un salaire qui ne cesse d'augmenter, des décors sympas (la Jamaïque par exemple) auxquels il faut rajouter des partenaires féminines des plus charmantes avec lesquelles les relations ne seront pas que professionnelles (Ursula si tu nous lis...), Sean a tout pour être heureux.
Pour autant ses relations avec le producteur Albert Broccoli ne vont cesser de se dégrader au fil des films.
De plus, Connery se lasse d'un personnage qu'il va finir par détester. Les tournages n'arrangent rien lorsqu'il lui faut se cacher jusque dans les toilettes pour échapper aux paparazzis ou aux fans. La coupe est pleine à l'issue du tournage de "On ne vit que deux fois". Connery jette l'éponge provoquant un émoi énorme chez les fans.
Ses films hors 007 n'étant pas des succès juste après sa "démission", l'acteur accepte de rempiler le temps d'un Bond et d'un salaire record en 1971 ("Les diamants sont éternels"). Il rempilera une ultime fois en 1983 dans un projet concurrent au titre symbolique "Jamais plus jamais".
George Lazenby : plus dure est la succession
Il n'a jamais fait l'acteur quand le mannequin Australien George Lazenby se voit confier la très lourde tâche de succéder à Sean Connery dans le rôle de James Bond dans "Au service secret de sa majesté". Et le comédien ne va être guère aidé entre une presse le condamnant par avance au fiasco et un tournage difficile où notamment ses rapports avec sa partenaire Diana Rigg s'avèrent compliqués.
Contrairement aux idées reçues, Lazenby ne fut pas écarté du rôle en raison d'un échec du film. Si "...sa majesté" n'atteint pas les sommets de l'ère Connery, il est loin d'être un bide.
En fait Lazenby, épuisé par le tournage, fit part de quitter le rôle dès la fin du tournage préférant se consacrer à d'autres rôles. Son unique Bond reste néanmoins l'un des préférés des fans.
Jean Marais : Fantomas oui, de Funès non !
On ne peut pas dire ici que Jean Marais ait une amertume envers son double rôle de Fandor et Fantômas. C'est là au contraire sans doute son seul plaisir de tournage que de se grimer.
Le hic vient de sa relation avec son partenaire direct Louis de Funès. A l'entame du premier épisode, "Fufu" est en pleine ascension. Sa notoriété devenant plus grande durant les deux épisodes suivants, ses scènes deviennent plus importantes reléguant Jean Marais au rôle de faire valoir.
Par ailleurs les rapports entre les deux vedettes sont houleux au point de faire dire des années plus tard à Jean Marais : "j'ai aimé tous mes partenaires... sauf Louis de Funès". Après le troisième volet, la coupe est pleine, Marais et de Funès refusent le 4e opus, en cours d'écriture, laissant Fantômas libre à jamais...
George Clooney : Chauve (souris) qui peut !
S'il en est un qui a détesté jouer un super héros c'est bien lui ! Pourtant l'acteur y voyait là une opportunité de passer du petit au grand écran. Mais Clooney doit enchaîner les tournages de la série "Urgences" avec celui de "Batman".
Très vite l'acteur comprend qu'il s'est embarqué dans un film pas vraiment digne des précédents épisodes (le 3 commençait déjà à donner de gros signes de défaillance). À la vision du film Clooney est consterné. Le (rare) public aussi. "Batman et Robin" est un flop au box office et il faudra attendre que Christopher Nolan lui redonne ses lettres de noblesse huit ans plus tard pour revoir l'homme chauve-souris dans des aventures dignes de ce nom. Clooney quant à lui n'a eu de cesse de s'excuser d'avoir fait ce film. On raconte même qu'il aurait dédommagé certains spectateurs !
Christopher Reeve : Vouloir voler de ses propres ailes
Sélectionné parmi une cohorte de candidats pour incarner l'homme au slip rouge, Reeve devient une star du jour au lendemain. L'acteur enchaîne avec un deuxième épisode prévu d'entrée de jeu mais veut légitimement se consacrer à d'autres rôles. Aussi commence t'il à traîner la patte pour tourner un troisième épisode déjà nettement inférieur aux deux premiers. Ce que Reeve supporte le moins sur les tournages, ce sont ces heures où il se retrouve accroché à un harnais pour les scènes de vol. De plus le tournage du troisième opus est terni par la quasi absence de sa partenaire Margot Kidder entrée en conflit avec la production.
C'est sur le 4 que les choses s'empirent. L'acteur n'est pas du tout chaud pour jouer dans le film et ne l'accepte qu'à la condition de se voir financer deux autres films dont il tiendra la vedette. Le film est un échec cuisant au box office et enterre Superman au cinéma pendant quelques années. Des rumeurs d'un cinquième film avec Reeve circulent néanmoins vers le milieu des années 90 mais le terrible accident dont sera victime l'acteur, devenu tétraplégique, l'empêchera définitivement de rempiler.
Harrison Ford : Crève charogne !
S'il serait prêt à mourir devant la caméra en incarnant Indiana Jones, son personnage fétiche auquel il tient le plus au monde, Il n'en est pas de même pour le personnage qui l'a lancé, Han Solo.
Ford déteste ce personnage qui, à son sens, sert trop de faire valoir aux principaux protagonistes que sont Luke et Leia. Selon lui, Solo manque de profondeur et est ennuyeux à jouer. Afin d'être sûr de ne pas être rappelé pour d'autres épisodes, l'acteur va jusqu'à demander à Lucas de faire mourir son personnage à la fin du 6.
Lorsque la trilogie d'origine prit fin, il fut chaque fois difficile de faire évoquer à Harrison ses années "Star Wars". Mais business is business : En panne totale de succès, il accepta néanmoins de reprendre son personnage moyennant un très gros contrat en 2015 pour "Le réveil de la force"...
Timothy Dalton : to be Bond or not to be Bond
Peu le savent mais Dalton fut courtisé par Albert Broccoli dès 1969 pour prendre le relais de Sean Connery dans "Au service secret de sa Majesté". L'acteur, alors âgé de 25 ans, s'estima trop jeune et déclina l'offre. En 1986, il est de nouveau sollicité pour remplacer au pied levé Pierce Brosnan contraint de refuser le rôle suite à un contrat avec la série "Remington Steel". C'est donc Dalton à qui incombe la lourde tâche de succéder à Roger Moore qui en 12 ans de Bond a marqué toute une génération de spectateurs.
L'acteur signe pour trois Bond. Il tourne effectivement les deux premiers qui, malgré leur excellence, ne rencontrent pas un énorme succès. Pire même : "Permis de tuer" obtient les plus mauvais scores de toute la série ! Après ce deuxième film, la production tarde à mettre en chantier un nouvel opus. Le suivant va mettre six ans à voir le jour, un record. Entre temps Dalton, qui n'avait jamais caché son amertume vis à vis d'un personnage qu'il juge peu intéressant à jouer, profite d'une clause indiquant que le troisième film doit se tourner avant la fin 1991
pour rendre le smoking de l'agent 007, l'acteur préfèrant se consacrer à des performances plus shakespeariennes.
Clint Eastwood : Pour une poignée de ras le bol
Clint est un quasi inconnu quand il accepte le rôle d'un homme sans nom dans un petit western italien au budget ridicule tourné par un inconnu. Sorti dans une microscopique poignée de salles italiennes, le film "Pour une poignée de dollars" va devenir le succès surprise que l'on sait.
Le réalisateur Bob Robertson reprend son vrai nom, Sergio Leone, pour signer sur sa lancée un autre western "Et pour quelques dollars de plus" dans lequel Eastwood partage la vedette avec Lee Van Cleef. Fort d'un nouveau énorme succès, le budget du troisième volet est conséquent. Cette fois Leone affuble Eastwood d'un partenaire qui va quelque peu voler la vedette au grand Clint. Si ce dernier entretiendra toute sa vie une authentique amitié avec Eli Wallach, le partenaire en question, il vivra cependant mal cette perte héroïque qu'il entretenait dans les deux premiers westerns.
Eastwood sent qu'il ne pourra pas faire évoluer un personnage qu'il juge à la longue quelque peu encombrant. Aussi quand Leone lui propose un rôle dans son western suivant "Il était une fois dans l'ouest", Eastwood refuse illico. Il refuse même de jouer la scène d'ouverture dans laquelle il aurait joué un des trois tueurs en compagnie d'Eli Wallach et Lee Van Cleef soit les trois interprètes du "Bon, la brute et le truand". Leone vexé se fâchera avec Eastwood et les deux hommes ne s'adresseront plus la parole jusqu'à qu'Eastwood vienne rendre visite à son mentor sur le tournage de "Il était une fois l'Amérique " en 83.
Ralph Macchio : Karaté plus trop kid
Quand il tourne le premier "Karaté kid", le jeune Ralph Macchio est tout content de l'énorme succès engendré par le film en salles. Après celui d'estime qu'il a eu grâce à l'excellent "The outsiders" de Coppola, "Karaté kid" est le film qui le concrétise star et doit, à priori, lui ouvrir les portes d'une pluie de rôles à triomphe.
Pour autant ses tentatives post "Karaté" ne font pas exploser le box office. L'acteur accepte donc de rempiler pour un deuxième épisode qui est un nouveau succès... mais de nouveau l'acteur patauge. Le tournage du troisième épisode des aventures de Daniel est un calvaire pour l'acteur de 30 ans qui vit mal de devoir jouer encore un kid. Pour le coup l'épisode fait un flop en salles. Macchio, resté quand même très actif, ne retrouvera cependant jamais les sommets du box office.
Alec Guinness : Star Wars, un nouveau désespoir
Alors qu'il a une flopée d'inconnus en guise de héros de son épopée galactique, George Lucas tient tout de même à engager quelques têtes connues histoire d'assurer quelques entrées. Ainsi engage t'il Peter Cushing dans le rôle de Moff Tarkin. Pour le gentil Obi Wan, Lucas souhaite engager Toshiro Mifune qui refuse. Le cinéaste se tourne alors vers Alec Guinness qui accepte bien que peu enthousiaste à la lecture du scenario.
Sur le tournage, Alec Guinness vit mal d'être le vieux parmi une bande de jeunes.
De même après le succès du premier épisode (enfin le 4 si on s'y connaît), l'acteur ne comprend pas ce regain de popularité qui est le sien auprès du jeune public. Lui l'acteur fétiche de David Lean préférait se voir rappeler au bon souvenir du "Pont de la rivière kwai" pour lequel il fut oscarisé plutôt que ce vieux rabougri déguisé en moine...
il acceptera néanmoins de reprendre son rôle pour de courtes scènes dans les deux suites "L'empire contre attaque" et "Le retour du jedi".
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