« C’est ça l’amour »
Deux filles ados, une mère qui a lâché prise et un père qui se retrouve à gérer tout cela. Autour de cette thématique, Claire Burger nous dépeint le nouveau quotidien d’un homme qui, bon gré mal gré, tente de garder la tête au dessus de l’eau alors que tout son environnement semble se liguer contre lui : sa (presque) ex-femme, sa fille cadette et même son travail.
Pour autant le film ne vire jamais dans le pathos tant la cinéaste y apporte de la nuance et de la subtilité. Elle est emphatique vis à vis de son personnage central mais, pour autant, elle n’en fait pas une victime. Il a ses défauts, a ses maladresses surtout en tant que père. Mais même dans des choix qu’il fait qu’on peut lui contester (ou pas), on ne peut s’empêcher de ressentir une grande tendresse pour cet homme.
Il est joué avec grande humilité par Boulil Lanners qui débarque dans ce film avec une tonne de tendresse et de fragilité masculine qui le rendent tout de suite attachant. L’acteur exprime tout en retenue bon nombre d’émotions que l’on devine aisément alors qu’il n’en fait jamais trop. Il faut le voir dans ses cours de théâtre a surpasser une timidité évidente alors même qu’il a une allure de montagne indestructible.
Et la cinéaste a eu la bonne idée de joindre à ce colosse aux pieds d’argile deux partenaires de choix : les jeunes Sophie Henoshberg et Cecile Rémy-Boutang sont bluffantes d’authenticité et forment le maillon fort du film. Leurs séquences communes avec leur père sont les meilleures que l’on puisse voir ici. Tant et si bien que le film perd un peu de sa superbe quand elles ne sont plus à l’écran.
Cela démontre bien leur nécessité à l’écran.
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