Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Django unchained"

 

Django Unchained

 

 

Youpi le Tarantino nouveau est arrivé ! Les films sont attendus comme le beaujolais. Mais si le célèbre vin est, pour la plupart du temps, une bonne piquette sans grande prétention, le réalisateur de "Pulp fiction" a tendance à nous sortir très fréquemment de très grands crus.

 

Il n'est pas nécessaire d'être un grand cinéphile pour déceler la marque d'un Tarantino dès les premières images. On le sait, chaque film du cinéaste est un véritable hommage à un genre cinématographique. Il y a longtemps que l'on attendait celui qu'il allait rendre au western. Tarantino se fait fort de vouloir nous étonner au détour de scènes encore une fois marquantes, fortes et détonnantes. Le cinéaste nous en met plein la vue grâce à un spectacle haut en couleurs. Sans défauts ? Non pas tout à fait. Le Tarantino nouveau n'est pas le meilleur de sa filmo. 

 

D'une durée de 2H45, il faut bien reconnaître que le film souffre de longueurs presque inhabituelles chez lui. Le film aurait pu aisément être raccourci à deux heures. Pourtant le film commence bien, très bien même. Le personnage de Christophe Waltz est au moins aussi délicieux que celui qu'il incarnait dans le précédent opus "Inglorious basterds". Son langage tout en finesse vaut d'être entendue en version originale. Il est sans doute celui par qui le charme du film opère le mieux. Son duo d'avec Jamie Foxx est délicieux à souhait. Ce dernier porte haut la main le rôle titre sans jamais être écrasé par le poids de cet énorme responsabilité (tenir la vedette d'un film si cher est une première pour lui). 

 

Curieusement le film perd quelque peu en intensité lors de l'arrivée du troisième protagoniste Leonardo DiCaprio. C'est précisément à ce moment là que le film patauge de temps à autre. Même si on est ici content de retrouver Leo dans un rôle enfin quelque peu éloigné de ses rôles sinistres et similaires de ces dernières années.

 

Mais que l'on se rassure, Tarantino parvient quand même à nous réveiller lorsque notre esprit s'est quelque peu lassé des événements proposés. Le film n'oublie pas des clins d'oeil savoureux, notamment lorsque le "vrai" Django Franco Nero nous offre une scène savoureuse avec son modèle. On a droit aussi à l'acteur has been que Tarantino remet en selle (c'est le cas de le dire ici). C'est ici Don Johnson qui s'y colle en vieux richard membre du Ku Klux Klan. Enfin Samuel L.Jackson looké façon "Oncle Ben" nous offre un beau rôle de salaud tout à fait délicieux.

 

Tarantino n'oublie pas de nous servir un final dont lui seul a le secret le tout saupoudré d'un florilège de musiques empruntées qui s'écoutent avec délectation. Même avec ses longueurs, "Django unchained" va, à coup sûr, entrer dans le panthéon des classiques du genre sans aucun mal. Et peu seront là pour contester ce titre.

 



18/01/2013
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