Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Dumbo »

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Après « Le livre de la jungle » et avant l’ultra attendu « Le roi lion », prévu cet été, c’est « Dumbo », l’un des touts premiers Disney à être sorti, qui a droit à sa version dite « live », entendez par là tournée avec des personnages réels.

 

Il faut croire que Disney tenait à miser sur la qualité de ce nouveau long en faisant appel à Tim Burton maître de la féerie qui a déjà fait ses preuves, par ailleurs, dans le film pour enfants de manière très convaincante avec « Charlie et la chocolaterie » et avec un peu moins de réussite avec « Alice au pays des merveilles ».

 

Un peu perdu d’ailleurs depuis cette « chocolaterie », le cinéaste avait marqué son retour au top il y a deux ans  avec l’excellent « Miss Peregreene et les enfants particuliers » où l’on retrouvait le Burton des débuts, l’enchanteur de « Edward aux mains d’argent » son chef d’œuvre ultime.

 

Le cinéaste allait-Il conserver cette inspiration retrouvée avec ce « Dumbo » ? La question a vite sa réponse : oui. Burton nous livre une magnifique œuvre visuellement superbe à l’interprétation impeccable. 

 

Il en presque étonnant que ce film soit signé par Disney et non par un studio concurrent tant le réalisateur fustige l’entreprise aux grandes oreilles. Difficile de ne pas voir dans le grand parc géré par le méchant de service, génial Michael Keaton, le parc Disneyland. Et une description des plus ternes s’en ressort : un parc sans âme où l’authentique n’a pas sa place, les animaux y sont maltraités... Burton nous appelle à aller voir ces petits forains qui, avec des petits riens, font de belles choses...

 

Avant ce message, étonnant donc, Burton nous aura offert un spectacle, cinématographique celui là, magnifique avec pour vedette un éléphanteau qui fera craquer jusque ceux au cœur de pierre. L’auteur de « Beetlejuice » manie comme jamais les moments de pur émotion qui font venir la larme à l’œil plus d’une fois. 

 

Ses interprètes, comme évoqués plus haut, sont tous inspirés. Que ce soit Colin Farrell, le trop rare Danny de Vito, la belle Eva Green sans oublier les enfants Nico Parker et Finley Hobbins , ils sont tous excellents. Et on n’oubliera pas, encore une fois, de fêter le retour de Michael Keaton dans l’univers de Burton. L’ex Batman a un plaisir évident à retrouver celui avec qui il a gagné, il y a 30 déjà, ses galons de star. Le méchant de service c’est lui et ça lui plait. 

 

La noirceur du tout pourra parfois surprendre mais n’est jamais enclin à oublier que les spectateurs dans la salle sont souvent très jeunes. Aussi ceux ci, dès l’âge de cinq ans, peuvent se rendre aisément au cinéma voir ce film qui reste féerique. On peut toujours titiller sur le fait que certaines scènes se répètent un peu trop et finissent par lasser un peu. Qu’importe ! Le plaisir est intact et ravira petits et grands. C’est bien là l’essentiel.

 



31/03/2019
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