Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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« Dune »

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Ce n’est pas facile d’être dans une minorité. C’est pourtant l’impression que nous avons sur ce blog à l’entame de la critique de « Dune », l’un des films les plus attendus de cette rentrée 2021 et dont les premières critiques, presse et spectateurs, sont très majoritairement élogieuses.

 

C’est toujours un crève cœur de faire une mauvaise critique. Croyez bien qu’ici comme ailleurs, nous aimerions adorer tous les films que nous voyons. Ça n’a pas été le cas pour « Dune » et nous en sommes les premiers désolés.

 

Visuellement pourtant il n’y a rien à redire. Mais, pour cela, nous faisions entièrement confiance à Denis Villeneuve dont le talent pour la sublime mise en images de ses films n’est plus à redéfinir. C’est magnifique à regarder, chaque scène contient sa beauté esthétique qui coupe le souffle.

 

Mais il a souvent été dit que le roman de Franck Herbert est difficilement adaptable au cinéma. David Lynch s’y est cassé les dents dans les années 80, Villeneuve en fait de même presque 40 ans après. Car le fond l’emporte sur la forme, la beauté des images est mise à mal par l’aspect soporifique de l’ensemble. Affublé d’une lenteur déconcertante, le nouveau film du réalisateur de « Blade Runner 2049 » ne décolle jamais vraiment et plonge l’ensemble dans un ennui comateux dont il ne sort jamais.

 

Terriblement bavard, « Dune » sort de ses conversations que rarement, juste le temps de quelques scènes d’action peu marquantes et inspirées, qui semblent n’exister que pour assurer un certain cahier des charges.

 

De même les personnages sont-ils tous, finalement, assez peu présents à l’écran pour que l’on s’y attache. C’est bien dommage quand on sait que les dits personnages sont quand même joués notamment par Timothy Chalamet (que l’on préfère largement dans des films plus intimistes), Oscar Isaac, Javier Bardem, Charlotte Rampling… Autant de monde mal exploités dans un film pourtant bien long…. Car la longueur du film ne joue pas en sa faveur non plus. Le film aurait pu laisser de côté bon nombre de scènes, raccourcissant l’ensemble ce qui l’aurait rendu sans doute plus dynamique.

 

Au lieu de cela, c’est un somnifère filmique qui nous est proposé sans qu’aucune vitamine vienne nous réveiller. Allez bonne nuit.

 

 

 

 



18/09/2021
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