Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Comme un air de déjà vu... sitôt sorti de la projection de "Dune 2", nous savions que nous allions, ici sur ce blog, nous atteler à faire un copié / collé de notre critique de "Dune" premier du nom (que vous pouvez retrouver ici : "Dune"). 

Donc non, on n'est pas là pour essayer de se démarquer en criant haut et fort "nous n'avons pas aimé ce film que vous avez (presque) tous aimé ! Mais force est de reconnaitre que nous saisissons mal cet engouement qui dépasserait même certains des meilleurs épisodes de "Star Wars".

Alors oui c'est très bien filmé à nouveau, rien à redire là-dessus. Denis Villeneuve maitrise son sens de la mise en scène d'un bout à l'autre avec son lot d'images époustouflantes et spectaculaires. Sur ce seul aspect du film, il faut bien reconnaitre que la saga "Dune" est faite pour être vue sur grand écran.

Mais pour le reste.... entre une intrigue qui flirte bien souvent avec l'incompréhensible et des scènes de dialogues absolument interminables, "Dune" 2e du nom s'embourbe dans un ennui quasi total. Il est d'autant plus dur à supporter qu'il dure 2h45, une durée que l'on n'a guère compris sur ce blog tant on s'est dit que le film eut pu largement être raccourci d'une heure. C'est d'autant plus long que tout le film est traité avec un sérieux papal, entendez par là qu'il n'y a aucun fun, une absence d'humour totale qui accentue ce sentiment de lassitude. 

Et que dire des personnages ? Aucun, absolument aucun, n'est attachant. Un comble, au regard de l'ensemble, de constater que tout est dénué de sentiments, rien ne fonctionne à ce niveau. En d'autres termes, plus crus, on se fout royalement de ce qui peut arriver aux principaux protagonistes tant ils se montrent si peu attachants. Et pourtant, Villeneuve partait avec un casting quatre étoiles : Thimothée Chalamet, Zendaya, Josh Brolin, Florence Pugh, Christopher Walken, Léa Seydoux, Javier Bardem, Charlotte Rampling.... un véritable "Jour le plus long" de la science-fiction mais finalement foireux.

Aucun personnage n'est attachant ? On ment un peu. Un seul se détache du lot : Austin Butler. L'acteur est époustouflant et emporte tout sur son passage. Reprenant le rôle tenu par Sting dans la version de David Lynch, autrement le seul personnage resté dans les mémoires dans le film de 84, il est la lumière du film. Les meilleures scènes du film sont les siennes. Les deux séquences les plus mémorables l'ont pour vedette : l'une, magnifique, se déroule dans une arène dans un noir et blanc sublime. L'autre reprend un combat, que l'on voyait déjà dans le film original, duquel on serait presque enclin à le soutenir en dépit de son adversaire et de son statut de méchant. Après sa perf dans "Elvis", l'acteur confirme qu'il va devenir indispensable dans le futur. 

C'est tout de même un bien maigre rayon de soleil au milieu de pléthores de scènes soporifiques qui ne donnent pas vraiment envie de découvrir la suite. Puisque suite, vraisemblablement, il y aura...