« Empire of light »
Il a été présenté, quelque peu à tort, comme le troisième film à avoir pour thématique le cinéma, en quelques mois, après « Babylon » et « The Fabelmans ». Ce n’est pas tout à fait exact.
Si les films de Chazelle et Spielberg traitaient, chacun à leur manière, de leurs visions du 7e art, à travers des protagonistes dont le cinéma était le métier, il sert ici davantage de toile de fond que de sujet à proprement parler. A contrario des films cités, Mendes aurait aussi bien pu situer son intrigue ailleurs que dans un cinéma avec le même résultat. Évidement, on comprend aisément la préférence du réalisateur de « American beauty » de s’immiscer en terrain connu.
L’intérêt est pourtant ailleurs. Celui souhaité par le cinéaste. Ou plutôt ceux. Le cinéaste, en effet, a pléthore d’idées en tête qu’il n’exploite pas à bon escient. A qui demanderait de quoi parle « Empire of light », l’évidence n’est pas de mise. On a une femme mentalement fragile, un jeune noir victime de racisme, un directeur de cinéma en quête d’aventures extra-conjugales… ça donne un film qui a tendance souvent à ne pas se poser sur un fil conducteur stable tant et si qu’il semble, parfois, tomber dans des hésitations sur ce qu’il veut vraiment raconter.
L’interprétation sauve quelque peu les meubles et Sam Mendes assure une jolie mise en scène accompagnée par un esthétisme irréprochable. Alors, évidement, cela n’empêche pas le film d’être relativement décevant à l’arrivée mais cela évite à l’ensemble de sombrer irrévocablement.
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