Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

On peut trouver curieux ce flingage quasi automatique du cinéma de copain à la française. 

Catalogué cinéma de beauf par une certaine presse qui va encenser dans la même page la énième redite d'un cinéma américain balourd qui ressort inlassablement les mêmes scènes.

Ce n'est pas volonté ici de défendre un film qui n'est pas, convenons en, le film du siècle, assurément non. Mais ce film de potes se laisse regarder sans déplaisir. 

Il faut en convenir que le début, les vingts premières minutes, font un peu peur et laissent présager le pire. C'est une fois que nos protagonistes sont en mer que le film décolle quelque peu. Les répliques deviennent d'un coup mieux écrites autour d'un scénario certes pas révolutionnaire mais défendant une idée sympathique. On est même surpris de voir le film abandonner les chemins de la comédie au profit d'une partie plus sombre.

Du reste, on voit bien ici le plaisir pris par Auteuil, Berleand et Jugnot dans cette pantalonnade bon enfant et sans prétention. Plaisir qu'ils parviennent à partager avec les spectateurs qui n'ont pas envie de se prendre la tête. Un bon futur film du dimanche soir en fait.