« Goliath »
Après le très beau « Sauver ou périr », Frédéric Tellier nous revient avec « Goliath » dans lequel il retrouve Pierre Niney tout en dirigeant, pour la première fois, Gilles Lellouche.
Après le milieu des pompiers , le cinéaste nous plonge dans un procès au parfum écologique ou comment un petit avocat se lance en campagne contre une société ayant produit un pesticide apparemment hautement cancérigène.
L’acte qui met le feu au poudre, et qui est supposé lancer le film, est le suicide d’une femme dont la compagne est morte d’un cancer. Avouons le, cet acte arrive assez tardivement et donne l’impression que le film est tout de même un brin longuet à démarrer. La faute en incombe à une multitude de scènes qui n’a pas grand intérêt. De vouloir donner de l’étoffe à ses principaux protagonistes est tout à l’honneur de son réalisateur mais était-ce la peine d’en faire autant ?
Surtout que le film, hélas, n’évite pas toujours de tomber dans un certain pathos gratuit destiné à nous faire, trop facilement, verser une petite larme.
Il n’en reste pas moins des séquences fortes à commencer par cette scène qui marque la première rencontre entre Pierre Niney et Gilles Lellouche, laquelle annonce le vrai début du film. L’affrontement peut alors commencer et donne lieu à la mise en image de la magnificence du jeu des deux acteurs formidables que sont Niney et Lellouche. Les deux comédiens sont au top de leur talent et sont la force majeure du film.
N’oublions pas Emmanuelle Bercot, dans un rôle peut être moins puissant mais tout à fait louable ainsi que la désormais trop rare Marie Gillain que l’on aurait aimé voir davantage.
Si « Goliath » ne s’inscrit pas dans les grands films à procès de l’histoire du cinéma, il se laisse regarder sans déplaisir.
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