Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Val Kilmer vient de nous quitter. Sa mort, on le savait très malade, n’est hélas pas une surprise et son dernier film, la suite de « Top Gun », où il reprenait, le temps de quelques minutes, son rôle le plus emblématique, celui de « Iceman », sonnait comme un adieu de l’acteur à son public.

Mais Val Kilmer ne fut pas, loin s’en faut, que le concurrent de Tom Cruise dans le film de Tony Scott.

Retour sur 10 personnages clés de l’acteur

1/ Nick Rivers dans « Top secret » (Jim Abrahams, Jerry et David Zucker, 1983)

C’est donc dans la comédie que Val entama sa carrière. Moins connu que la série des « Y-a t-il… avion / reine » des mêmes « ZAZ », ce « Top secret » n’en est pas moins drôle. Reste que Val ne reviendra guère dans le domaine de la comédie par la suite.

2/ Tom « Iceman » Kaznsky dans « Top Gun » (Tony Scott, 1986)

A star is born. Le film qui a changé la vie de Val. Son rôle le plus marquant sans doute. Son affrontement face à Tom Cruise est resté dans les annales tout comme l’emblématique partie de Volley-Ball. Un classique.

3/ Madmartigan dans « Willow » (Ron Howard, 1988)

Quel gosse n’a pas adoré ce film ? Bénéficiant d’une soudaine popularité, Kilmer se voit confier des premiers rôles. Et « Willow » est l’entame de ses rôles à succès post « Top Gun ». Cet « heroic fantasy » fort réussi annonce, plus de dix ans avant, la colossale trilogie du « Seigneur des anneaux ».

4/ Jack Andrews dans « Kill me again » (John Dahl, 1989)

Excellent polar, peu connu hélas. Le film permet à Val de rejouer avec sa femme, Joanne Whalley, connue sur le tournage de « Willow ». Une perle à (re) découvrir d’urgence.

5/ Jim Morrison dans « The Doors » (Oliver Stone, 1991)

Un rôle en or. Il apparaît comme évident que Kilmer devait jouer un jour Jim Morrison. L’acteur fit plus que le jouer. Il s’immisça tellement dans le personnage qu’il s’habilla comme lui des mois durant, même hors plateaux ! Une prestation magistrale qui ne lui valut pourtant même pas une nomination aux Oscars. Aberrant.

6/ Doc Holliday dans « Tombstone » (George Pan Cosmatos, 1993)

Tourné après « Coeur de tonnerre », un solide polar » et « True Romance », avec son casting de dingue, « Tombstone » permet à Kilmer de perpétuer une tradition qui veut que le personnage de Doc Holliday pique la vedette à l’interprète de Wyatt Earp. Effectivement, face au pourtant très bon Kurt Russell, il émerveille. Et, surprise, « Tombstone » battit au box-office l’ultra favori « Wyatt Earp », sorti six mois plus tard, malgré la présence de la megastar de l’époque, Kevin Costner.

7/ Bruce Wayne dans « Batman forever » (Joel Schumacher, 1995)

Après que Micheal Keaton et Tim Burton aient jeté l’éponge, Kilmer endosse le costume du chevalier noir. Mais le film est très loin d’être aussi réussi que les deux premiers. Le public n’est pas dupe et boude le film. Kilmer ne rempilera pas pour le 4e opus.

8/ Chris Shiherlis dans « Heat » (Michael Mann, 1995)

Dans « Heat », il y a de Niro, Pacino et… Val Kilmer ! Dans le film il joue le bras droit de de Niro et parvient à s’imposer entre les deux légendes. Le film est entré dans l’histoire un peu grâce à lui aussi.

9/ John Henry Patterson dans « L’ombre et la proie » (Stephen Hopkins, 1996)

Après avoir donné la réplique à la légende Brando dans « L’île du Docteur Moreau », Kilmer croise le fer avec un autre géant, Michael Douglas. Sorte de version « lion » des « Dents de la mer », voilà un film qui mérite d’être lui aussi (re) découvert.

10/ Simon Templar dans « Le Saint » (Philip Noyce, 1997)

Tentative de concurrencer quelque peu James Bond, « Le Saint » n’emballa guère le public qui ne se déplaça pas en masse dans les salles. Reste un Val Kilmer qui a pu s’amuser à changer de tronche à chaque scène. Mais le flop de ce film, ajouté aux précédents, sonna la fin des premiers rôles dans les blockbusters pour Val, On retiendra néanmoins, par la suite, « Premier regard », « Planète rouge », « Salton sea », « Hard cash » ou encore « Kiss, kiss, bang, bang » et « Twixt » sous la direction de Coppola.