Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Intouchables"

 

 

 

 

 

 

 

Intouchables

 


Curieusement leurs noms ne sont pas encore très connus. Pourtant Eric Toledano et Olivier Nakache commencent à se créer une filmo particulièrement intéressante ponctuée de comédies souvent au dessus de la moyenne. Gageons que cet "Intouchables" va quelque peu changer la donne de ses protagonistes. C'est un genre presque aussi vieux que le cinéma et notamment dans la comédie : le choc des contraires a toujours suscité un engouement, une euphorie car elle amène souvent bon nombre de quiproquos et de situations cocasses. Pourtant il ne faut pas s'attendre avec Francois Cluzet et Omar Sy à voir naitre un nouveau duo dit "des contraires". A aucun moment on est tenté de les comparer à de Funès/Bourvil ou Richard/Depardieu. Nous sommes dans autre chose. Un détail, et pas des moindres, fait la différence : l'un d'eux est tétraplégique. Alors forcément la farce ne peut être complète. On va rire mais pas toujours. La "maladie" de Cluzet amène une part d'émotion plutôt rare dans une comédie pure. 

 

Mais que l'on se rassure : on rit beaucoup et franchement dans "Intouchables". Les réalisateurs n'hésitent pas à faire rire sur ce qui n'est pas censé être drôle et ne se donnent pas de tabous tant dans l'action (Omar Sy versant du thé bouillant sur les jambes de Cluzet pour voir qu'effectivement il ne ressent rien) que dans les dialogues ("Pas de bras, pas de chocolat"). "On peut rire de tout" disait le regretté Pierre Desproges. Sûr que les cinéastes ont retenu la leçon. 

 

Et puis on ne peut que féliciter Toledano et Nakache d'avoir créé ce duo magique qui fonctionne si bien : Omar Sy apporte sa bonne humeur contagieuse pendant que François Cluzet s'oriente de plus en plus vers le statut de plus grand acteur français en exercice. L'alchimie fonctionne parfaitement en ces deux dont la bonne entente sur le tournage se ressent sur l'écran. Ils ont la chance d'être accompagnés par une cohorte de seconds rôles bienvenus. On excusera, du coup, l'inutile histoire du gamin de banlieue pris dans les mailles de trafics divers. Un à côté qui ralentit l'intrigue plus qu'elle ne lui rend service. Cela reste une aiguille dans une belle meule de foin qui confirme l'inspiration toujours renouvelée de ses brillants auteurs.



08/11/2011
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