Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Julie (en 12 chapitres) »

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Pour nous français, il y a encore quelques mois, « Julie en 12 chapitres » était un film inconnu au bataillon dont l’existence même bois était inconnue.

 

Et puis vint le festival de Cannes où la team de Spike Lee, président du jury cette année, décida de récompenser la vedette du film,Renate Reinsve, du prix d’interprétation. Ou comment, en une soirée, le film devint l’un des plus attendus de cette dernière partie de l’année.

 

Le voici donc qui débarque chez nous accompagné des meilleures critiques qui soient. Et ce n’est pas ici, sur ce blog, que le film aura ses détracteurs.

 

Le nouveau film de Joaquim Trier est une de ces comédies douces amères  dont on raffole. « Julie en 12 chapitres » est un film infiniment moderne dans son propos post affaire Weinstein. Il décrypte sans pathos la génération des femmes trentenaires période #metoo ou comment l’héroïne du film se cherche t’elle tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Et Trier dépeint ce portrait en toute transparence avec une part de féminité telle que souvent le film paraît avoir été fait une réalisatrice. Son film est plein de fraîcheur, enjoué, drôle et pathétique avec sa part dramatique qui ne pré-domine cependant pas le tout.

 

Surtout Trier nous a concocté un film plein de trouvailles géniales dignes du « fabuleux destin d’Amelie Poulain » dont cette Julie semble être une cousine germaine. Ainsi la scène où Julie arrête le temps pour rejoindre son amoureux du moment atteint le sublime visuel et le génie en concept.

 

Et puis il y a Renate Reinsve. Le film ne saurait pas ce qu’il est sans elle. Trier a écrit ce film en pensant à elle. Et clairement on n’imagine personne d’autre à sa place. On comprend pourquoi il a songé à elle. Elle illumine totalement la caméra armé d’un sourire dévastateur. Parfaitement à l’aise dans la peau de son personnage, l’actrice exulte avec une totale aisance quelque soit le caractère ambiant de Julie. Complètement « attachiante », elle met sa jeune énergie au service d’un rôle qui sera un des plus marquants de sa carrière quelque soit la suite qu’elle lui donne. Quand on pense que la veille de se voir offrir ce magnifique rôle, l’actrice songeait à arrêter le cinéma.. . Ç’aurait été une sacrée perte. Désormais le 7e art est à ses pieds. On piaffe d’impatience de la revoir très vite !

 



18/10/2021
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