Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Un grutier, une maitre nageuse et une histoire d'amour à imaginer entre les deux. Voilà le synopsis de départ de ce joli conte moderne qui se présente comme une continuité du "Queen of Montreuil" de la même auteur.

Pour autant, cette trame de départ pourrait vite se révéler casse gueule mais Solveig Anspach ne se prend pas forcément au sérieux et gratine son film d'un gros plein d'humour tout en rendant attachants ses deux principaux protagonistes. Florence Floret Caille et Samir Guesmi forment un duo décapant et convainquant qui n'ont de cesse de se tourner autour durant tout le film. Ils sont entourés de toute une galerie de personnages secondaires bien écrits qui va de la collègue nymphomane à l'employé névropathe qui utilise la piscine fermée pour assouvir son désir de conquête féminine.

Le film est en deux parties bien distinctes. Si la première partie à la piscine de Montreuil est impeccable, la deuxième en Islande perd un peu de charisme et se disperse parfois dans des scènes pas vraiment utiles même si la séquence du représentant israélien est hilarante.

Reste qu'au bout du compte, c'est une belle romance qui évite les violons hollywoodiens pour nous faire rêver autrement et avec tact. Pourtant on sait dès le départ qu'une note triste accompagnera la fin du film : Solveig Anspach nous a quitté en août 2015.

De là haut elle peut être fier de sa filmographie et de son dernier très beau film, même s'il est posthume.