« La convocation »
Au premier abord, c’est un sujet, hélas, terriblement d’actualité : l’abus sexuel dans le milieu scolaire. Mais une différence de taille subsiste avec les tristes faits divers que l’on entend : l’accusé d’abus a le même âge que sa victime, à savoir six ans.
De ce synopsis de départ découle un quasi huis clos sur une journée qui ne va pas en finir qui va voir une jeune femme défendre bec et ongles son fils face à des accusations qu’elle juge infondées. Et à nous spectateurs de nous demander si la vérité est celle qu’on apprend dès la première partie ou si celle ci est détournée voire mensongère.
Déjà star du très réussi « Julie en 12 chapitres », Renate Reinsve est cette mère courage qui affronte tout un système scolaire, des parents de la (prétendue ?) victime au directeur de l’école en passant par l’infirmière et la maîtresse des deux élèves qui prend le rôle de médiatrice.
L’histoire n’en finit pas de monter et de démonter les faits d’accusation au point que la vérité ne sera connue qu’à la fin avec une volonté de ne jamais inviter les deux principaux protagonistes, les deux enfants, à apparaître dans le film.
Le film aurait pu flirter avec la perfection si le réalisateur Halfdan Ullmann Tøndell ne s’était pas embourber dans des séquences fantasmagoriques assez foireuses il faut bien le dire jusqu’à atteindre un summum de gêne au gré d’une longue et laborieuse scène métaphorique de la colère d’une école contre une maman dépassée.
Heureusement qu’une jolie scène de pluie succède à celle-ci pour compenser et rendre, finalement, l’ensemble assez attachant à défaut d’être le grand film de genre qu’il aurait pu être.
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