Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Cela commence sur les chapeaux de roue : Un énorme embouteillage, des conducteurs quelque peu énervés et le show commence avec la chanson phare du film, "Another day of sun", et son lot de danseurs venus prendre possession de l'autoroute. Immédiatement, Damien Chazelle donne la niac aux spectateurs avec cette séquence, peut être la meilleure du film.

Qu'on se le dise, les séquences musicales sont d'une grande réussite et plus belles les unes que les autres. Voilà un film qui est un vrai hommage à une époque révolue, celle des "Chantons sous la pluie", "West side story" et autres "Un américain à Paris" dont on peut percevoir les clins d'œil tout du long. C'est frais, c'est fin, jamais vulgaire toujours jubilatoire. Tel un plat d'un grand chef, c'est un met raffiné que nous sert le cinéaste.

Il faut dire qu'il est bien aidé par un couple qui commence à bien se connaître en les personnes de Emma Stone et Ryan Gosling. Partenaires pour la troisième fois, l'alchimie entre ces deux là est évidente et se retranscrit parfaitement à l'écran. Les deux acteurs se donnent à fond et sont les vraies stars du film au détriment sans doute de leurs partenaires lesquels ont des rôles moins bien écrits, assez stéréotypés ce qui ne porte certes pas préjudice au film mais se montre quelque peu dommageable.

Du reste, entre deux séquences chantées, le film se montre plus hésitant et certainement moins réussi puisqu'il présente, sommes toutes, une schématique assez classique on s'aime/on se dispute/on se réconcilie, encore qu'ici la fin est quelque peu inattendue mais parallèlement frustrante voire peut être décevante pour un film qui avait la mission d'apporter de la joie, de la fraîcheur et la pêche. Une once de pessimisme mal venue vient rôder et c'est un brin tristounet.

"La La Land" est un très joli film mais n'est peut être pas le chef d'œuvre annoncé de façon exagérée par la presse.