Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Depuis son triomphe des Chtis, chaque film de Dany Boon jouit d’un statut à part dans le cinéma comique français. Devenu une des plus grandes références du genre actuel, Boon obtient son succès avec une recette quasi inchangée d’un film à l’autre mais qui s’avère efficace.

A priori, il n’y avait pas de quoi se méfier, de ce fait, de son nouveau film dont le synopsis semblait, en apparence, plutôt sympa. C’est pas vraiment cela à l’arrivée…

La mise en bouche laissait pourtant supposer un habituel bon moment en compagnie de l’acteur/réalisateur. Mais son nouveau film montre vite ses limites. La faute, en premier lieu, à une mise en place de l’intrigue quelque peu longuette.

L’arrivée de Kad Merad et Charlotte Gainsbourg aurait pu relancer une machine qui semblait s’emballer. Mais c’était sans compter un Kad Merad en mode minimum syndical même si, pendant ce temps là, la fille de Serge Gainsbourg semble bien s’amuser.

Surtout Boon s’embourbe dans des gags répétitifs, comme s’il était en panne d’inspiration. De même, le cinéaste se traîne un scénario à deux tiroirs, un homme qui découvre la civilisation parisienne auquel s’ajoute une histoire de recherche d’amour de jeunesse perdue. Deux histoires qui se mélangent mal et qui peinent à trouver leur rythme de croisière.

Boon, qui tire un peu trop la couverture à lui, nous lasse avec ses sourires aux dents blanches refaites pour l’occasion et surtout, ultime consternation, ne nous fait pas rire du tout. Car, c’est bien le problème majeur du film, il ne fait pas rire ce qui est un peu ennuyeux pour une comédie.

On ne doute pas un seul instant qu’il s’agit ici d’un faux pas, sommes toutes assez rare chez Boon, et qu’il saura rebondir suite à ce ratage quasi complet.