Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Grand perdant, logiquement attendu, des derniers Oscars, "Lady bird" ne démérite cependant pas d'avoir obtenu quelques des plus prestigieuses nominations. Et à y bien regarder aucune n'avait pas lieu d'être.

"Lady bird" c'est d'abord un film très bien écrit et original créant un regard neuf sur un sujet pourtant bien ressassé, le mal être adolescent. Cela commence meme tres fort avec cette scène magnifique où la mere et la fille, à bord d'une voiture,  écoutent émues une cassette relatant "Les raisins de la colère" avant qu'une dispute prenne le relais pour finir par la jeune Lady Bird sortant du véhicule en marche. 

Cette séquence forte en annonce d'autres aussi brillantes et projette d'emblée ce qui aurait pu être un teen movie de plus en un film profondément attachant.

La réalisatrice Greta Gerwig insuffle pourtant tous les codes propres au genre : la rébellion adolescente, la recherche du soi, les interrogations sur sa sexualité... Sauf qu'ici rien ne vire dans la guimauve facile ni même dans des tire-larmes préfabriqués. L'émotion est palpable dans certaines scènes mais jamais dans le surfait. L'excellence de l'interprétation n'est pas pour rien dans la réussite du film à commencer par son héroïne jouée avec tout le talent qui lui appartient par l'impeccable Saoirse Ronan Elle est magnifiquement entourée notamment par l'excellente Laurie Metcalf dans le rôle de la mère. L'air de rien Greta Gerwig vient de signer là l'un des meilleurs teen movies de ces dernières années.