Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« L’amour est une fête »

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Dans un monde qui veut (trop) souvent du politiquement correct, reconnaissons au cinéma français une certaine liberté de droit à l’expression et à l’image comme en témoigne ce film. 

 

Un film de cul, ou en ayant en tout cas la thématique, avec des stars du cinéma dit traditionnel cela ne se voit pas tous les jours. Alors forcément cela suscite quelque peu l’intérêt quand il y en a un qui sort.

 

Ressassant les années « glorieuses » du cinéma porno qui cartonnait alors en salles, « L’amour est une fête » suit le parcours de deux flics infiltrés qui vont prendre un peu trop goût à leurs nouvelles fonctions faites essentiellement de sexe et de fêtes à tire-larigot jusqu’à plus soif. Deux policiers incarnés par les potes Guillaume Canet et Gilles Lellouche qui semblent s’être bien marrés à se créer des looks so 80´s, surtout Gilles avec ses rouflaquettes improbables.

 

Cédric Anger se montre particulièrement méticuleux dans la construction de son film dès son générique très marqué par l’époque qu’il est censé refléter. Le cinéaste construit une comédie policière érotisée qui ne tombe jamais dans la vulgarité ce qui n’est pas la moindre des performances compte tenu du sujet de départ. Alors que le sujet se fond régulièrement dans des phases sérieuses, Anger n’oublie pas d’y insuffler de bonnes doses d’humour notamment au gré des scènes de Gilles Lellouche. Le voir péter les plombs sur un cours de tennis ou encore déconfit quand sa femme lui montre les nouvelles tenues de ses enfants vaut son pesant d’or.

 

Si le long métrage est bien loti d’une ligne directive sans faille, le pire semble pourtant arriver vers le milieu du film quand celui-ci commence quelque peu patauger comme si Anger semblait perdu sur la suite qu’il voulait proposer. Tant et si bien qu’une bonne vingtaine de minutes semblent vouloir faire sombrer le film dans l’ennui  le plus complet. Heureusement la ressaisie arrive à temps pour ne pas endormir le spectateur. La dernière partie fait repartir la machine qui ne s’arrêtera plus jusqu’à sa fin bien trouvée.

 

Enfin, il serait inconvenant de ne pas saluer la performance des partenaires des excellents Canet et Lellouche. Que ce soit Michel Fau, Xavier Beauvois sans oublier ces demoiselles Camille Razat ou encore Elisa Bachir Bey, pour ne citer qu’eux, tous ont oublié leur pudeur dans les vestiaires et se dévoilent sans retenue devant la caméra ce qu’il fallait quelque peu oser dans notre cinéma des années 2000 moins habitué à ces déshabillages que ne l’étaient justement ces fameuses années 80. 

 

Un film à découvrir.  

 

 

 

 

 



23/09/2018
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