Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Voilà bien longtemps qu'Hercule Poirot ne nous avait pas donné rendez vous sur grand écran pour une ambitieuse enquête. Kenneth Branagh a eu l'ambition de renouer avec un genre qui donna lieu à des films envoûtants dans les années 70 avec à chaque fois un casting quatre étoiles formé des grosses stars hollywoodiennes du moment.

Branagh s'en est allé donc recruter des acteurs haut de gamme, Johnny Depp, Michele Pfeiffer, Penelope Cruz, Daisy Riley ou encore Willem Dafoe tandis que l'acteur/réalisateur s'est confié le rôle principal d'Hercule Poirot.

On sent de toute évidence que l'auteur anglais a pris un malin plaisir à se fondre dans la peau du fameux détective belge jusqu'à prendre un accent tout à fait jouissif et amusant (surtout essayez de privilégier la version originale). Mais ce plaisir ne semble pas s'être fait sans conséquence. Comme cela arrive trop souvent chez un acteur/réalisateur, cet engouement qu'a eu Branagh pour son personnage semble s'être fait quelque peu aux dépends de ses prestigieux partenaires lesquels apparaissent un peu trop comme des faire valoir. 

Cela dit c'est à peu près la chose que l'on peut reprocher au cinéaste qui parvient à nous tenir en haleine même si beaucoup connaissent l'intrigue par cœur et donc la fin. Branagh apporte son originalité et sa touche personnelle bien servi également par la très belle musique de Patrick Doyle. Celle ci accompagne d'une superbe mélodie un final esthétiquement superbe et prenant quand bien même connaît-on l'issue. 

Et ce n'est pas spoiler que de dire qu'un clin d'œil à "Mort sur le Nil" est fait à la fin. Cela devrait être la prochaine adaptation dans laquelle s'embarquera Kenneth Branagh. On a hâte.