Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Kong : Skull Island"

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"Apocalypse Kong". On voit bien rapidement la volonté première du cinéaste inconnu au bataillon Jordan Vogt Roberts de faire de son film davantage un film de guerre qu'une œuvre fantastique.

 

Pour preuve le début qui a lieu en plein cœur de la seconde guerre mondiale et qui continue alors que l'Amérique vit sa débâcle finale au Vietnam. En situant d'ailleurs l'action en 1973, le film ne se revendique n'être ni une suite aux "King Kong" précédents ni un prequel. Ou tout au mieux serait-il celui de la version de 76, la moins populaire, la moins aimée aussi. Piste peu probable donc. Non "Kong : Skull Island" est surtout le premier épisode d'une nouvelle franchise qui ira jusque voir le gorille affronter le terrifiant Godzilla.

 

Pour l'heure donc, voici des soldats débarquant sur Jurassic Park euh pardon sur Skull Island bien décidés à en découdre avec le gros poilu. Et voilà le cinéaste, très nourri, trop sans doute, par le chef d'œuvre de Coppola "Apocalypse now" nous faisant entrer les hélicos dans l'île tels ceux de la palme d'or 79.

 

Et c'est bien là le pêché originel d'un réalisateur plus préoccupé à donner du "fun" à son film en lui insuflant tout du long cet aspect "back to Vietnam" à la sauce monstre oubliant peut être au passage que ce scénario avait déjà été vu dans le premier "Predator".

 

A vouloir appuyer les effets de style, Roberts néglige ses personnages pour lesquels il n'est guère possible de s'attacher. Que ce soit les soldats décimés avant même que l'on ait su leurs noms qu'aux stars du film qui ont bien du mal à défendre des rôles peu consistants. Jackson nous sert un semi méchant sans âme pendant que Tom Hiddleston et Brie Larson ont l'air bien souvent de se demander ce qu'ils font là.

 

Du reste les autres monstres de l'île ne sont-ils guère plausibles. À vouloir paraître originaux, ceux ci se montrent peu "crédibles", la médaille revenant à un monstre tronc d'arbre (oui oui) devant lequel il faut se demander s'il faut se marrer ou avoir peur.

 

Ce Kong 2017 souffre d'une sérieuse impression de déjà vu durant les deux heures qu'il dure. Mais oser marcher sur les plate bande de Coppola, Spielberg ou meme John McTiernan alors que l'on est débutant n'est pas négligeable. Certes le cinéaste semble avoir une vraie volonté de bien faire mais il lui faudrait SA patte à lui s'il veut se faire une vraie place à Hollywood et non pas se taguer de l'image d'un bon artisan du septième art. Sans plus.



11/03/2017
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