Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Premier film français du réalisateur iranien Asqhar Farhadi, "Le passé" était, de ce fait, particulièrement attendu. La vision française d'un cinéaste étranger a toujours de bonne chance d'être quelque peu casse figure. 

Par rapport à cela la maitrise totale de son sujet par le réalisateur d'"Une séparation" est totale. Le film ne tombe jamais dans un quelconque cliché et est, bien au contraire, terriblement bien vu par la modernité de ses personnages qui vivent la crise de plein front même si celle ci n'est jamais évoquée et n'est d'ailleurs pas le sujet de base.

Le spectateur est emporté dans une histoire qui tient presque plus du film à suspense que du drame familial. Le scénario est malicieux et n'est pas avare en surprenants rebondissements. 

Cerise sur le gâteau, le film est brillamment interprété, des adultes Ali Mosaffa (génial), Tahar Rahim (excellent) jusqu'au plus jeunes comme Pauline Burlet, ils sont tous au diapason de leur inspiration. Quant à Bérénice Béjot, oui elle méritait assurément son prix d'interprétation à Cannes et confirme son parcours de plus en plus clair vers la cour des grandes. Elle devient une indispensable de notre cinéma hexagonale, c'est évident.