Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Saluons d’abord le génie français qui a eu la bonne idée de traduire le titre original « A man called Otto » par « Le pire voisin du monde » dont on se demandera longtemps s’il ne prend pas les spectateurs de notre hexagone pour des neuneus…

Passé ce constat, et au delà du titre français, on ne s’attend pas, en allant voir le film, à assister au film de l’année. Et ce en dépit de la présence de Tom Hanks.

Et soyons honnêtes : c’est lui qui « fait » le film pour l’essentiel. Il est l’attrait principal d’un film qui tomberait vite dans les oubliettes s’il n’était pas là même si ses partenaires, Mariano Treviño en tête, sont très agréables aussi.

Mais Tom Hanks se complaît à jouer les bougons de service, à râler pour un oui ou pour non au gré de scènes parfois drôles parfois émouvantes même si certaines d’entre elles ont tendance à se ressembler quelque peu et que des sous intrigues auraient pu être évitées ramenant le film à une durée plus courte que son 2h10 pas vraiment indispensables…

Qu’importe que l’on se dise que ce film là n’était pas indispensable d’être vu au cinéma au contraire de « La mission » formidable western avec Hanks qui, lui, n’aura bénéficié d’aucune sortie en salles par exemple… c’est la dureté des choix de distribution qui peuvent nous échapper parfois quelque peu. « Le pire voisin du monde » reste une comédie dramatique (car non ce n’est pas un film délibérément drôle d’un bout à l’autre contrairement à ce que laisse supposer l’affiche du film) malgré tout plaisante à regarder. On notera d’ailleurs les très belles réussites des séquences dites de « flash-backs » ainsi que son final quelque peu inattendu.qui apporte un plus au film.