Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Les proies"

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Cette nouvelle adaptation d'un roman de Thomas Cullinan avait déjà fait l'objet d'un brillant film en 1970 avec rien moins que la légende Eastwood en star principale qui tentait alors de "casser" avec son image d'action man perpétuée par les westerns de Leone. 

 

Mais le public ne se préoccupa guère des envies nouvelles de l'ami Clint et le film fut un relatif échec. Des années plus tard, "Les proies" version 70 fut reconsidéré et est considéré désormais comme un film majeur dans la filmographie du grand Eastwood.

 

Colin Farrell ne part pas avec cet "handicap". Pour deux raisons : d'abord il s'est déjà frotté à plusieurs types de rôles. Ensuite, l'acteur jouit d'une renommée peut être moindre. En clair la star du film est davantage ici les deux personnalités, féminines, Sofia Coppola derrière la caméra et Nicole Kidman devant.

 

Et c'est là l'intérêt principale de ce remake/"nouvelle adaptation" qui apporte un point de vue féminin à la même histoire.

 

Et Il est facile de comprendre ce qui a plu à la nièce de Francis dans ce roman qui a quelques traits communs avec son premier film "Virgin suicides" : une maison pour unique décor, l'éloignement de tout, l'homme qui apparaît comme la solution...

 

Reste qu'ici les filles n'ont pas pour objectif de se détruire elles même mais celui qui s'est invité dans leur antre et qui incarne le danger.

 

Cinématographiquement le film est superbe. Les prises de vues sont magnifiques tout comme la photo. Les décors sont sublimés par la caméra de la cinéaste et sont assurément un des points fort de l'œuvre.

 

L'interprétation est forte et inspirée emportée notamment par le quatuor de vedettes. Nicole Kidman parfaite maîtresse de maison secondée par la trop rare Kirsten Dunst qui fait ici un joli retour au premier plan. La jeune Elle Fanning confirme tout le bien que ses précédents films laissaient entendre et Colin Farrell le valeureux soldat, Il insuffle l'énergie nécessaire à son rôle. Il serait d'ailleurs grand temps de cesser de mésestimer ce talentueux acteur qui est largement meilleur que ce beaucoup pense. 

 

Reste que "Les proies" n'est pas une œuvre parfaite en tout point, la faute à de nombreuses scènes qui s'étirent en longueurs mais aussi à un côté prude que n'avait pas le premier film et qui est plutôt dommageable ici. 

 

Moins puissant que le film de Don Siegel, "Les proies" 2017 se laisse regarder tout de même sans déplaisir mais ne restera pas le meilleur de sa réalisatrice.

 

 

 



04/09/2017
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