« Maria »
« Maria » énième biopic post #metoo qui envahit nos écrans ? Sur le papier, on pourrait penser cela et, on ne va pas se mentir, le paysage ciné de 2024 a certainement aidé à la mise en chantier de ce film.
Du reste, limiter « Maria » à une énième histoire féministe laisserait certainement bon nombre de spectateurs passer à côté d’une œuvre relatant une histoire sommes toutes assez connue mais qui n’avait pas fait l’objet méritoire d’un passage à la fiction.
Si cette histoire était complètement romancée et inventée, nous aurions pléthore de commentaires, peut-être nous les premiers, qui fustigeraient le film en le trouvant ultra féministe avec cette part belle faite aux femmes tandis que les hommes, fatalement, incarnent un côté obscur flagrant.
Seulement voilà elle est vraie. Et connue de tous, tout du moins des gens « du métier ». « Maria » n’est pas à proprement parler un biopic puisqu’il n’aborde que l’épisode le plus douloureux de la carrière de Maria Schneider où comment une actrice a vu (presque) sa carrière ruinée après un tournage qui s’est transformé en calvaire pour l’apprentie star.
C’est Anamaria Vartolomei qui prête ses traits à l’actrice. La jeune actrice, qui nous avait déjà épaté dans « L’événement », démontre, une fois encore, toute la force de caractère qu’elle possède, comme Maria Schneider finalement, pour incarner avec puissance et détermination cette figure atypique du 7e art.
Dans le rôle de Brando, on ne pouvait rêver meilleur choix que Matt Dillon. Celui qui avait été comparé à la star de « L’équipée sauvage » lors de la sortie de « Rusty James » incarne avec brio la légende (il nous tarde d’ailleurs ici de voir le biopic avec Billy Zane).
Jessica Palud, cinéaste accomplie mais finalement trop rare, a une nouvelle fois frappé juste : son film possède une force certaine et sait viser juste sans jamais virer dans le pathos gratuit.
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