Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Enfin ! On ne croyait plus à la création de ce projet fou qu’avait Coppola. 40 ans que le réalisateur du « Parrain » cogitait ce film. Et forcément, le cinéaste créa l’engouement auprès de ses nombreux fans. Pensez donc : sa dernière folie du genre s’appelait « Apocalypse now », on connaît le résultat.

Et puis il y eut d’abord le festival de Cannes avec un accueil mitigé. Il y eut aussi une bande-annonce qui laissa perplexe… et d’un coup la méfiance commença à prendre le dessus : Coppola avait-il perdu son pari ?

On partit donc découvrir ce film avec un enthousiasme amoindri mais en se disant tout de même que Coppola ne pouvait pas complètement rater le film de sa vie. Et pourtant si. Le résultat est affligeant, consternant…

Pas besoin d’attendre longtemps pour comprendre que le film va partir en roue libre dans un immense n’importe quoi durant lequel les scènes s’enchaînent sans forcément de liens continuels entre elles.

On se met à penser que Coppola a filmé cette bizarrerie sous acide pour justifier ces séquences à la limite du compréhensible. Car comprenez bien qu’il faut s’accrocher pour percevoir une histoire logique dans ce ratage complet.

Bavard, jonché de séquences d’une totale inutilité, le film n’a de cesse de s’embourber dans des passages éprouvants pour le spectateur tant et si bien qu’il est parfois difficile pour ce dernier de tenir jusqu’au bout (bon nombre sont partis durant la séance que l’on a faite).

Adam Driver et surtout Nathalie Emmanuel ont beau tout tenter pour sauver les meubles, rien n’y fait, Coppola a décidé d’enfoncer son film dans les profondeurs du ratage jusqu’à la fin malgré quelques visuels bien trouvés.

Mais surtout, on cherche vainement le message que souhaite faire passer le réalisateur. Manifestement trop vieux pour s’embarquer dans ce projet, Coppola semble avoir perdu le fil de ce qu’il voulait raconter au départ, il y a 40 ans donc.

Le film devrait être présenté dans les écoles de ciné sur le « comment rater le projet de sa vie ? ». Mieux vaut se rappeler à son bon souvenir le meilleur du cinéaste en se regardant ses anciens films.