Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Qu’il s’est fait attendre le nouveau film de Bong Joon Ho ! Terminé depuis plus de deux ans, « Mickey 17 » n’a eu de cesse de voir sa date de sortie reculée accompagnée de rumeurs folles : le film alignerait les projections tests catastrophiques entraînant. moult remontages…

Des rumeurs, moins catastrophiques, laissait entendre des problèmes de disponibilité des salles IMAX aux Etats-Unis avec la concurrence…

Bref, mot revenu à la mode, « Mickey 17 » est finalement bien sorti en salles…(et a été un flop aux USA, bien la peine d’attendre…)

Passée une mise en bouche qui laisse craindre le pire, le cinéaste palmé nous embarque petit à petit dans son délire et nous permet de prendre un certain pied visuel qui ne va plus redescendre jusque la fin.

Il faut dire que « Mickey 17 » est un film terriblement (et malheureusement) d’actualité : à l’heure où le monde part, définitivement sans doute, dans une folie dans laquelle il ne relèvera pas, l’histoire aux consonances apocalyptiques contée ici  nous raisonne comme une cruelle évidence de notre futur en devenir.

Difficile de ne pas voir en Mark Ruffalo (génial au demeurant) un clone de ces businessmen,que l’on voit à outrance sur nos (petits) écrans, dont les dépenses stratosphériques n’ont que pour destinée que d’entraîner vers le bas notre planète en argumentant, à coups de discours créant une lobotomie à ceux qui les écoute, que c’est pour le bien de tous.

Robert Pattinson interprète ce dommage collatéral principal de ce monde parti chercher ailleurs ce que la Terre ne peut plus lui offrir. A coup de rôles multiples, l’acteur est l’attraction phare du film. Jouant sur plusieurs émotions, il démontre l’étendue d’un talent pas toujours bien exploité jusque là même si la vedette de « Cosmopolis » avait déjà prouvé, par le passé, qu’il n’était qu’un vampire sexy.

Le réalisateur de « Parasite » n’étant pas homme à broyer du noir, malgré une filmo dont une partie du contenu peut laisser supposer le contraire, « Mickey 17 » ne sombre pas dans un pessimisme notoire et tend, même, à donner un peu d’espoir. Mais tout ceci est de la science-fiction après tout…