« Monsieur Aznavour »
Encore un ! C’est la réflexion que l’on s’entend se dire dans un coin de notre tête chaque fois que débarque le biopic d’un chanteur avec des constructions narratives similaires : l’enfance (forcément pauvre), la montée des échelons, la gloire, les coups durs et, suivant l’artiste, la fin plus ou moins tragique.
Ce qui marque quand on voit l’histoire du grand Charles, c’est de constater que, dans le fond, sa vue nous était assez peu connue. Il faut dire qu’Aznavour n’a pas été homme à faire des esclandres. Sa vie privée n’a pas été particulièrement fait les titres des journaux people.,
Tout était donc à proposer voire à créer de la part du tandem Grand Corps Malade et Mehdi Idir qui nous concocte un film que l’on que aimer quand on aime la discographie du chanteur. C’est très académique dans sa structure mais prenant d’un bout à l’autre même si on peut regretter des choix. Ainsi, et c’est paradoxal pour un film de cinéma, sa carrière d’acteur est totalement ignorée (tout juste une micro scène où on le voit dirigé par Truffaut) là où un petit équilibre entre ses deux métiers eut pu être fait.
De même, comme pour justifier leurs statuts d’apprentis cinéastes, Grand corps malade et Mehdi Idir n’y vont pas de main morte dans les effets de style dont certains sont inspirés, tiens tiens, par « La môme » dont on retrouve logiquement ici l’héroïne, Edith Piaf, personnifiée ici par Marie-Julie Baup.
Mais c’est vite oublié tant Tahar Rahim en impose dans le rôle titre aidé par le stupéfiant maquillage qui lui a été concocté. L’acteur habite totalement son personnage se donnant corps et âme pour rendre le juste hommage que devait recevoir ce grand monsieur. Ça sent très bon un nouveau César pour l’acteur.
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