« Nope »
En deux films, en tant que cinéaste, Jordan Peele s’est affirmé comme un spécialiste du cinéma d’épouvante en insufflant un nouveau style avec de nouveaux codes et des histoires qui ne donnent pas l’impression d’avoir été vues des dizaines de fois.
« Nope » ne déroge pas à la règle. Et le film est bien fidèle à l’image de son cinéaste avec un début tonitruant… mais ce sera, cette fois, à peu près tout.
Passé cette mise en bouche qui semblait vouloir nous ouvrir l’appétit, le film s’embourbe petit à petit dans un ennui quasi profond duquel, hélas, il ne va pas sortir. Ultra bavard pour ne pas dire grand chose, le film souffre avant tout d’un enjeu à la dramaturgie moindre : les deux héros veulent prendre en photo l’OVNi au dessus d’eux pour devenir riches et célèbres, voilà grosso modo l’idée du film.
Entre deux séquences aux dialogues barbants, Peele essaie de se rappeler qu’il est là pour nous faire (un peu) peur. Sauf qu’ici cela ne fonctionne pas. Une scène aurait pu tenir ses promesses dans ce sens, mais son issue suggérant la fausseté des évènements vécus en gâche le plaisir.
Que dire de la déjà fameuse scène du chimpanzé ? Sous histoire dont on se demande ce qu’elle vient apporter à l’intrigue de base et qui ne semble n’être présente que pour allonger un film qui est déjà bien trop au dessus de la durée nécessaire.
Entre scènes qui demandent un mode d’emploi pour comprendre et les autres ultra bavardes, « Nope » est le premier gros ratage de son réalisateur.
Et, comme toujours, le cinéaste patauge sur la fin sauf qu’ici il s’embourbe dans un total ridicule dont on se demande s’il faut en rire ou pleurer.
On ne doute pas, sur ce blog, qu’il s’agit simplement d’un faux pas et que le prochain sera d’un niveau bien au dessus. Ce qui ne sera d’ailleurs pas très compliqué comme défi à relever au regard de ce ratage quasi complet.
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