Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Alexandre Aja talentueux réalisateur de films d'horreur à qui l'on doit les bijoux du genre "Haute tension" (une rareté française à découvrir) puis aux USA "la colline a des yeux" et enfin "Mirrors" n'a eu de cesse de nous surprendre. Son talent reconnu, le voilà signant son plus gros film. Et ce non remake (seules les affreuses bestioles sont communes au film de Joe Dante, l'histoire est totalement inédite) commence sur les chapeaux de roue : A ceux qui se demandaient ce qu'il était advenu du 3e personnage principal des "dents de la mer" (Quint/Robert Shaw dévoré, Martin Brody/Roy Scheider mort d'une crise cardiaque dixit le 4e épisode) vont donc connaitre la destinée de Matt Hooper/Richard Dreyfuss au cours d'un prologue très réussi. Une façon d'enterrer le film de Spielberg ? La suite va démontrer le contraire. Non bien sûr, "piranha" ne joue pas dans la même catégorie que l'immense film de Spielberg. La faute sans doute à un scénario moins malin, moins riche en trouvailles intelligentes, moins bien construit. Aja nous filme ce qui est promis sur l'affiche : du sexe et du sang. On est dans un film pour ado, le sexe sera sobre (quoiqu'un gros plan d'un goût douteux fasse irruption...) et se contentera la plupart du part du temps du déhanchement sexy de bimbos (Ah Kelly Brooks...) en 3D quand même !. Le sang ? C'est la partie forte du réalisateur, et son budget confortable lui a permis de se faire plaisir à travers multitude scènes de massacre qui tendent parfois vers le gore. Une demi heure entière consacrée à une vraie boucherie d'un réalisme absolument flippant. Se joignent à cette sanglante épopée quelques noms revenus d'outre tombe, la mimi Elisabeth Shue et surtout Christopher "Emmet Brown" Lloyd dans un rôle d'ailleurs fort proche de celui de "Retour vers le futur". Un film en demi teinte mais qui démontre la maitrise du genre d'Aja. Et lui permettre d'envisager de voir plus haut encore. Beaucoup plus haut. Un futur Spielberg ?