"Le bruit des glaçons"
Certains réalisateurs ont des styles très marqués. Plus que d'autres. C'est comme celà que l'on reconnait leur patte. Le cinéphile peut distinguer un Lelouch, un Truffaut, un Rohmer, un Godard...Pour citer quelques réalisateurs français...Bertrand Blier fait partie de ceux là. Autant de dire tout de suite, l'auteur de cet article déteste le cinéma du réalisateur de "Tenue de soirée". Critiquer "le bruit des glaçons" devient donc ici un jeu de massacre. L'intrigue de départ, Dupontel jouant le cancer de Dujardin, pouvait laisser espérer une bonne surprise. Mais c'était sans compter sur le metteur en scène des ignobles "tenue de soirée" et "buffet froid". Saluons quand même un réalisateur qui a réussi par plusieurs fois rendre excessivement mauvais de grands acteurs. Car rendre médiocres des acteurs tels que Belmondo, Delon, Depardieu relèverait presque du génie. Désormais Dujardin (affublé d'une barbe censée rendre dramatique son jeu) et Dupontel rejoignent cette, hélas, longue liste. Tout est prévisible dès les premières minutes. Surjeu des acteurs (Dupontel surtout), vulgarité à n'en plus finir (scènes de sexe habituelles chez le réalisateur qui considère le sexe comme seul trait d'union entre chaque être) avec à la clé une scène d'amour publique qui n'a absolument aucun sens, une musique qui arrive en milieu de scène comme un cheveu dans la soupe, scènes répétitives (les affrontements entre Dujardin et Dupontel se suivent et se ressemblent avec un déconcertant manque d'originalité). N'oublions pas une fin baclée et des plus groteques qui a la bonne nouvelle quand même de mettre un terme à un calvaire d'une heure et demi.
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