Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Quand elle a entamé le tournage de son film avec ses deux vedettes Vicky Krieps et Gaspard, Emily Atef avait certainement en tête d’émouvoir ses spectateurs à travers le destin d’une femme qui vit ses derniers mois sur Terre.

Et puis le 19 janvier 2022, alors que le film finissait d’être monté, Gaspard Ulliel nous quitte, à la stupeur générale, dans un accident aussi tragique que stupide.

Dès lors, c’est un autre film qui défile sous nos yeux : sitôt qu’il apparaît à l’écran, c’est la gorge noué que nous avons en voyant le regretté Gaspard. Chaque instant de sa présence nous renvoie à sa mort alors que, paradoxalement, dans le film c’est lui qui est en pleine santé et qui cherche à donner le meilleur réconfort possible à sa femme.

Mais ne nous focalisons pas là dessus. Car « Plus que jamais » reste un film sublimé par la puissance d’interprétation de ses deux principaux protagonistes et, malgré l’émotion de voir Gaspard Ulliel, Vicky Krieps se sort magnifiquement d’un rôle pas facile et nous démontre, une fois de plus, qu’elle devient de plus en plus une actrice internationale indispensable.

Surtout, la cinéaste ne vire pas dans le pathos son œuvre ce qui la rend plus émouvante encore. Chaque scène a son intérêt jusque son final prenant.

Quand le générique de fin arrive, on comprend que l’on a vu un vrai beau film mais qu’il s’agit là de la toute dernière fois que nous verrons Gaspard Ulliel. Repose en paix l’artiste.