Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Forcément quand on a fait le plus gros succès français de l'histoire depuis l'après guerre, il se déploie obligatoirement une pression malgré vous venant de la presse. Comme les français jalousent toujours la réussite d'autrui, le nouveau Dany Boon était destiné à être détesté par les journaux. Même si on est pas dans "les chtis 2", la comparaison avec le (surestimé) précédent film de Dany Boon allait avoir lieu. La critique ici présente ne "déglinguera" pas avec un plaisir malicieux cette comédie plaisante et charmante. On ne peut pas dire que l'on rigole à s'en tordre les boyaux mais il est sur que l'on passe un agréable en compagnie de deux acteurs en pleine forme composé d'un Dany Boon inspiré dans un rôle romantique et rêveur (un rôle qu'il aime bien s'ecrire) face à un bâton de dynamite ambulant nommé Benoit Poelvoorde qui en fait des tonnes avec son personnage (trop parfois ?) mais qui hérite des passages les plus drôles. Après les "chtis" (ah zut je fais une comparaison, je m'étais pourtant promis...), Boon continue à assumer l'influence de deux réalisateurs inventeurs de couples légendaires que furent Gérard Oury et Francis Veber. Des duos basés sur les opposés qui finissent par se rassembler après avoir passé toute l'histoire à faire la guerre. Alors bien sûr, les duos proposés par Boon sont très loin d' atteindre le niveau d' un Bourvil/de Funès ou d' un Richard/Depardieu mais cette influence a néanmoins du bon sur son cinéma et on ne peut que l'encourager à continuer dans cette voie là. D'autant qu'à l'instar de ses illustres ainés, Boon sait créer des seconds rôles succulents dont on retiendra ici le toujours très bon Laurent Gamelon, une Karin Viard égale à elle même et l'acteur qui monte François Damien. Non "rien à déclarer" n'est pas "la chèvre" ou "la grande vadrouille" mais ce qui est sur c est que Dany Boon fait des comédies généralement au dessus du (faible) niveau proposé en ce moment. C'est un mérite qui n'est négligeable.