Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Cela devenait désespérant : A force de tourner navet sur navet ou au mieux des gentils remakes pas vraiment assumés (le dyptique "La chute de..."), il était légitime de se demander comment Gerard Butler avait gagné ses galons de stars, "300" étant déjà bien loin.Ses fans vont donc être rassurés de le voir de retour dans un vrai bon film, un polar haut de gamme qui fait chaud au cœur. 

"Criminal squad" ne marque pas que le retour du pere Butler mais du grand polar dans la lignée de "Heat" auquel il est difficile de ne pas le comparer. Pour autant si la trame de départ semble similaire, un groupe de flics cherche à mettre la main sur une bande de malfrats en quête de pillage de banques, les deux films ont leur propre personnalité.

Christian Gudegast est apparemment un grand fan du film de Michael Mann certes mais aussi de cette époque des 70's où ce genre de films brillants pullulaient dans les salles. Inutile de dire de ce fait que sur ce blog, grand amateur de cette décennie glorieuse, on ait apprécié ce solide polar.

Solide car le film tient la route d'un bout à l'autre grâce à une impeccable écriture qui donne la part belle à des personnages qui ont de la consistance lesquels arpentent une route parsemée de suspense et d'action, les scènes de braquage sont exceptionnelles, tout en développant des scènes plus intimistes qui ont leur sens profond dans le développement de l'histoire.

Surtout "Criminal squad" plait pour son côté dirty. Le héros fume comme un sapeur comme jadis Martin Riggs, l'arme fatale mythifié par Mel Gibson. Gerard Butler est un animal aussi dangereux que l'ex Mad Max qui ne se donne pas de limite et casse les codes trop propres proposés dans les derniers polars. 

Il y avait de quoi désespérer retrouver un thriller aussi inventif et musclé que cela et voilà que "Criminal squad" vient rassurer tous les fans du genre. L'espoir renaît et c'est une sacrée bonne nouvelle.