Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

On l’attend comme le nouveau cru d’un (très) bon vin. Ils sont, en effet, nombreux à attendre le nouveau film de Albert Dupontel, dont le seul nom associé à la réalisation d’un film est un gage quasi garanti de haute qualité.

Alors, évidement, ils sont, à l’arrivée, de qualité différente mais, contredisez nous si nous sommes ici dans le faux, AUCUN ne saurait être qualifié de « mauvais » film. Moins bon oui, mauvais non.

Ce « Second tour » n’est pas là pour déroger à cette règle. Plutôt que d’aller chercher « la facilité » à aller tourner la suite de son sommet que fut « Au revoir là-haut », Dupontel s’en est allé puiser son intérêt dans la politique.

Et « Second tour » est fidèle à sa patte : on y rit, on y réfléchit, on y est captivé aussi par son scénario aux multiples tiroirs et ses effets de surprises toujours bienvenus et ses issues loin d’être évidentes.

Comme d’habitude, Dupontel peut compter sur son casting choisi avec brio : son acolyte Nicolas Marié est, une nouvelle fois, parfait et hilarant. Jamais aussi bon que devant la caméra de son pote, l’acteur nous enthousiasme avec ses mimiques et ses phrases punchline. C’est sa partenaire de « En équilibre » (2015) qui assure le premier rôle féminin. L’actrice n’a pas caché son plaisir profond d’incarner un personnage au vocabulaire tendance vulgaire mais ô combien jouissif. Pas besoin d’en faire des lignes sur le talent de cette merveilleuse comédienne qui sort, encore une fois, le meilleur d’elle même.

Et puis il y a Dupontel lui même. Fidèle à sa réputation, l’acteur ne tire jamais la couverture vers lui, laissant ses partenaires avoir de quoi exister. C’est bien là la marque d’un grand cinéaste / acteur que de savoir respecter ses partenaires de jeu. Certains devraient en prendre de la graine…

Il fait vraiment du bien à notre cinéma Monsieur Dupontel. Ce film en est encore un parfait exemple. Merci Albert.