"SPECTRE"
Depuis qu'il a été intronisé dans la peau de James Bond, Daniel Craig avait eu droit à diverses critiques. Alors que sa blondeur avait fait couler beaucoup d'encre, le public se rassura avec les films qui obtinrent un immense succès critique et public dont le point d'orgue fut le fabuleux "Skyfall" qui battit tous les records de recettes à travers le monde.
Mais les puristes, nombreux, vous savez les fans de la première heure, tombaient souvent d'accord sur un point : Les films avec Daniel Craig étaient de grands films d'aventures mais pas vraiment des James Bond. Quid les gadgets, le gunbarrel au début du film, l'humour très très peu présent ? Le Bond des fans avait laissé place à une sorte de brute épaisse, froide et terne.
Certains sont parfois un peu long à la détente. La grande gourou de la saga, Barbara Brocoli, aura mis quatre films pour remettre les choses en ordre. L'indication faite pour ce nouvel opus est simple : il faut cette fois amorcer un vrai retour aux sources. La campagne d'affichage avait déjà laisser suggérer un revirement vers les anciens épisodes, le film le confirme.
Alléluia : dès le début les choses semblent vouloir rentrer dans l'ordre avec l'apparition pour la première fois dans l'ère Craig du gunbarrel en ouverture de film. S'ensuit un prégénérique débutant sur un magnifique plan séquence où le spectaculaire est de mise.
Le générique est très beau en dépit d'une chanson pas très attrayante. C'est parti ensuite pour 2h30 d'aventures Bondienne où les références aux meilleurs crus de l'agent 007 vont se succéder que ce soit au travers d'une nouvelle voiture gadgétisée, un homme de main bien féroce, une phénoménale bagarre dans un train de luxe, des réunions secrètes entre méchants qui renvoient aux premiers Bond et notamment "Opération tonnerre" sans oublier le retour tant attendu, plus de 40 ans quand même, du fameux "SPECTRE" du titre.
Mais c'est surtout l'épisode où Daniel Craig donne enfin l'impression de décompresser, plus décontracté il est enfin James Bond tel qu'on l'aime, drôle, charmeur, plein d'assurance, l'acteur s'est enfin rappelé que ses initiales J.B. n'étaient pas une référence à Jack Bauer mais bien à James Bond.
Le scénario n'a de cesse de faire ressasser à Bond ses souvenirs d'antan. N'est ce point plutôt les souvenirs des spectateurs que l'on tente de raviver en évoquant le souvenir de ses aventures passées, essentiellement les premières ? Tout est ici destiné à nous évoquer une époque révolue que l'on pensait ne plus voir.
Rien à dire sur le casting qui entoure Daniel Craig. Si Monica Bellucci fait davantage un caméo dans le film qu'une vraie apparition, l'heureuse surprise vient de Léa Seydoux dont le choix pour jouer une Bond girl pouvait laisser perplexe. Elle se sort du rôle avec le talent qui la caractérise, confirmant par là même, que les James Bond girls françaises sont souvent parmi les meilleures de la saga.
Christophe Waltz créé peut être moins la surprise dans le rôle du méchant de service. Sans doute l'a t'on trop vu en peu de temps dans ce même type de rôle tant et si bien qu'il nous emballe moins et semble quand même à des années lumières des performances magnifiques de Telly Savalas et Donald Pleasance. Mais l'on parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre.
Enfin Ralph Fiennes nous rappelle qu'il est un merveilleux choix pour jouer le nouveau "M".
Ce cru Bond 2015 se faisait attendre depuis plus de 10 ans par les puristes. Ce "SPECTRE" qui nous arrive, c'est un peu le premier Bond de la saga depuis le dernier avec Pierce Brosnan. L'histoire nous dira bientôt si c'était l'épisode de sortie de Daniel Craig. Quoiqu'il en soit, il aura véritablement été au moins une fois véritablement James Bond. Vivement le prochain !
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