Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Star Wars 7 : Le réveil de la force"

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Cela se passe dans une galaxie lointaine, très lointaine... Un petit robot rigolo s'est vu transplanter un plan de la plus haute importance, capable de rétablir une paix mise à mal par un mystérieux chevalier noir affublé d'un masque des plus terrifiants.

 

Le dit robot se retrouve propulsé en plein désert et se voit recueilli par une jeune personne quelque peu paumée et désabusée de se retrouver coincée sur cette planète sans connaitre, de surcroit, l'étendue des immenses pouvoirs qu'elle détient. 

 

Afin de fuir des méchants qui veulent récupérer le droïde, elle trouve une aide précieuse auprès d'un baroudeur de l'espace affublé d'un Wookie, sorte de grand singe sympa.

 

Après une escale dans un bar mal famé, l'équipe va partir en croisade ensemble afin de démolir une énorme étoile fabriquée par l'ennemi dont la construction finale engendrerait sans doute la fin de la rébellion...

 

Vous croyez avoir lu à l'instant quelques lignes essentielles de l'épisode 4 de "Star Wars" ? Effectivement c'est bien une parcelle du scénario du 4... et du 7.

 

Car aucun, non absolument aucun point évoqué ci-dessus n'est absent d'un 7e opus devenu durant l'année 2015, le film le plus attendu de l'année, de la décennie, du siècle, de l'histoire du cinéma, oui oui.

 

Attente justifiée ? Bah si c'est pour revoir ce que l'on a déjà vu auparavant non. Et pourtant la naïveté l'avait emporté sur le reste. Non "Star Wars 7" n'allait pas faire comme toutes ces pseudos suites vues ces derniers temps. Non "Star Wars 7" ce n'est pas "Jurassic World" ou "Terminator genesys".

 

Eh bien si... C'est le même combat copié/collé à l'arrivée. Et encore, on pourrait y ajouter un jedi qui manipule un jeune soldat (parait-il joué par Daniel Craig mais on s'en fout), le méchant qui a un lien de parenté avec un des héros gentils, un empereur effrayant, qui semble ici sorti de la trilogie de Jackson "Le seigneur des anneaux", ah bah tiens c'est Andy Serkis justement  qui s'y colle encore une fois, c'est original ça, sans oublier le sacrifice final d'un des principaux protagonistes qui fait froid dans le dos, laquelle est la scène la plus marquante du film mais que l'on n'avait pas mais alors pas du tout envie de voir.

 

Avec Lawrence Kasdan au scénario, à qui l'on doit le chef-d'oeuvre de la saga "L'empire contre attaque",  on pouvait espèrer mieux qu'un remake déguisé. Sérieux Lawrence, encore une histoire d'étoile de la mort ?? 

 

 

Et puis on ne voit pas du tout la passation de pouvoir se faire... Non non. On ne se doute pas un seul instant que Daisy Ridley est la nouvelle Leia, qu'Oscar Isaac est chargé de récupérer la "cool attitude" de Han Solo tandis que, malgré tout, parmi les anciens, Mark Hamill va prendre la succession d'Obi Wan.

 

Cela dit les deux jeunes Daisy Ridley et Oscar Isaac assurent un boulot exemplaire même si ce dernier est quelque peu sous exploité pour le moment.

 

Il reste John Boyega dont on sent que sa continuité n'est pas tout à fait établi et que le scénario met en "stand by" (mort ? pas mort ?) en attendant de voir peut être l'impact qu'il a sur le public. Il n'y pas de raison qu'il ne continue pas l'aventure, le tout étant de lui trouver une place significative dans l'histoire.

 

Et la vieille garde dans tout ça ? Alors oui évidemment revoir Harrison Ford fait chaud au coeur, et on peut lui reconnaitre une certaine grande forme du haut de ses 73 ans. L'acteur a retrouvé ses mimiques d'antan et fait son boulot avec un professionalisme exemplaire que l'on peut saluer d'autant plus quand on connait le relatif mépris qu'a l'acteur vis à vis de ce personnage (contrairement à Indiana Jones). La bonne nouvelle pour les fans est que l'acteur est largement présent dans le film et ne se contente pas d'un cameo. Il porte incontestablement une grande partie du film et nous rappelle à quel point sa présence s´était montré indispensable dans la trilogie d'origine. Moins dans la "cool attitude" qu'auparavant Harrison Ford joue davantage la carte de l'émotion jusque la scène la plus cruciale du film...

 

La présence de Carrie Fisher s'avère moins indispensable, elle ne serait pas là que le film tournerait sans elle malgré tout contrairement à Harrison Ford. D'ailleurs il n'y a qu'à simplement voir l'arrivée tardive de son personnage. Elle n'est là que pour faire plaisir aux fans, discuter le bout de gras avec Solo en évoquant le bon vieux temps. Scènes sans réel intérêt...

 

Les autres protagonistes connus sont plaisants mais sont moins marquants dans notre enthousiasme, Chewbacca, C3PO ( destitué en partie  de sa dorure !!??) et R2D2 sont sympathiques à revoir mais pas plus que cela. La raison en vient de leurs présences dans la nouvelle trilogie, leurs absences ont paru moins longues...

 

Et puisque l'on vous dit que ce film est si peu original, que dire que cet ersatz de Darth Vader (d'ailleurs pourquoi porte t'il un masque puisque manifestement il n'en a pas la necessité vital ?) tellement peu original que l'on s'en est navré ? Cela dit on préfère à la limite qu'il garde son masque parce que découvrir en dessous un cousin germain de Max Boublil a de quoi faire davantage rire qu'autre chose...Affligeante cette scène où il se prosterne devant le masque de Papy Vador (retrouvé comment ?) en lui rendant hommage...

 

Et comment ne pas trouver aucune crédibilité au combat final au sabre laser qui voit la victoire d'une inexperimentée au détriment du grand seigneur du côté obscur ?

 

Le moindre pêché de ce médiocre épisode vient de l'absence totale d'une scène mémorable. Dans TOUS les épisodes de la saga, des faits marquants restaient ancrés dans notre mémoire. Si on les prend dans l'ordre chronologique de leurs sorties, le 4 avait pour lui tout l'effet de surprise, le 5 avec sa réplique la plus célèbre de l'histoire du cinéma, son combat entre Luke et Vador, le 6 et sa monumentale poursuite sur la planète Endor, sa conclusion épique. 

 

Et même la "nouvelle" trilogie, tellement dénigrée depuis l'annonce de la sortie de ce pétard mouillé, avait ses scènes d'anthologie. Même le médiocre "La menace fantôme" avait sa brillante séquence de course de modules. Du reste il y avait Darth Maul, méchant terriblement sous exploité, puis, par la suite, les combats épiques avec Yoda sans oublier un troisième épisode grandiose et apocalytique. 

 

Au risque de déplaire, pour chaque épisode de la nouvelle trilogie, on sortait du film le sourire aux lèvres avec l'imrpession d'avoir vu un épisode sympa et surtout pas un sentiment de déjà vu. Lucas avait su recréer une nouvelle trilogie qui s'eloignait de la précédente. 

 

Sans oublier que l'on pouvait voir des acteurs prénommés Liam Neeson, Ewan McGregor, Christopher Lee et last but not least la sublime Natalie Portman...

 

 Alors oui J.J. Abrams a un savoir faire indeniable et son sens de la mise en scène, ses trouvailles filmiques sauvent plus d'une fois une scène d'un desastre complet. Esthétiquement le film est irréprochable, associé à des images fortes, les vaisseaux ensablés, résultats d'une guerre passée sont de ce point de vue là parfaits, mais doit on excuser le ridicule d'une histoire sous prétexte que des ordinateurs ont fait du bon boulot ?

 

Pour la première fois depuis "La menace fantôme", malgré tout le suprême maillon faible de la saga (quoique...), un sentiment de frustration accompagne la sortie de salle. Pourtant "Le réveil de la force" se termine sur le plus beau plan du film,  même si le décor empreinte plus là encore au "Seigneur des anneaux" qu'à "Star wars", l'apparition magnifique de Mark Hamill annonciateur de l'épisode suivant dont on espère qu'il lancera pour de bon la nouvelle trilogie.

 

La bonne nouvelle est que chaque premier épisode était le moins bon des trilogies qu'il représentait donc...



23/12/2015
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